L’aversion au risque est bel et bien ancrée chez les intervenants.
Il faut dire que le FMI a abaissé ses prévisions de croissance mondiale, et s’inquiète ouvertement des risques de « déraillement de l’économie mondiale » (la fragilité des pays émergents étant en première ligne).
Dans le même temps, le pétrole poursuit son plongeon et le Brent approche des 27 $ en ce mercredi. Le retour de l’Iran sur le marché et l’AIE qui revoit ses prévisions de demande pour l’OPEP à la baisse, plombent l’ambiance. Comme je le disais, nous sommes noyés dans le pétrole.
Du coup, les opérateurs cherchent à se positionner sur des placements de refuge et les contrats obligataires américains sont très recherchés depuis le début de l’année :
- d’abord le Tbond (30 ans) qui s’est extrait par le haut d’une large figure de consolidation en triangle symétrique
- Et puis les investisseurs se repositionnent sur le Yen (traditionnellement recherché en temps de crise et dont l’appréciation pèse sur la bourse japonaise – l’indice Nikkei ayant d’ailleurs chuté de près de 4% ce matin). Jérôme Revillier vous parlera d’ailleurs demain de la configuration sur l’USDJPY qui est pile sur un support important.
Cet après-midi aux Etats-Unis, on suivra évidemment les résultats de Goldman Sachs, et notamment ses commentaires et provisions passées dans le secteur pétrolier. Car à l’image des tensions sur le segment du « high yield », le marché s’inquiète de l’impact des shale oil sur le secteur bancaire. Je développe ce point plus loin.
… et étincelle ou seau d’eau, mais les stocks hebdomadaires de Brut aux Etats-Unis seront publiés cet après-midi… A suivre pour envisager un début de stabilisation des cours.