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Depuis hier, l’euro a chuté de près de 1,50% contre le dollar de 1,4475 à 1,4275, de 3,00% contre le yen de 156.50 à 151,70 et de 0,75% contre le franc suisse de 1,6015 à 1,5890. L’euro est au plus bas depuis le début de l’année face au dollar après que la banque centrale européenne (BCE) eut révisé à la baisse ses perspectives de croissance pour 2008 et « l’affaire de la banque de Russie ».

Le discours qui a suivi l’annonce du maintien du taux directeur de la Banque Centrale Européenne à 4,25% a été jugé pessimiste par le marché. La BCE a révisé à la baisse jeudi la croissance européenne, à 1,4% en 2008, contre 1,8% prévu il y a trois mois. En 2009, le Produit intérieur brut (PIB) devrait s'établir à 1,2%, contre 1,5% précédemment. M. Trichet est inquiet au sujet de l’inflation. La BCE est donc toujours prise en étau entre le ralentissement de la croissance et la progression de l'inflation.

L’euro a subit des ventes massives provenant de Russie. Pour faire face à la chute du rouble, la banque de Russie est intervenue sur les marchés, il semble que le montant total de cette intervention ait été de $4 milliards. Ce qui s’est probablement passé est que la banque centrale de Russie, ayant une répartition de ses monnaies étrangères (basket), se retrouvait avec 4 milliards de dollars, qu’elle devait répartir dans les autres monnaies, selon un pourcentage. Selon des estimations, la part de l’euro contre dollar aurait été de 1,8milliards, d’où la dégringolade de l’euro hier à partir de 16h00 et la forte hausse du dollar.

Aujourd’hui, comme tous les premiers vendredi de chaque mois, le rapport sur l’emploi va être publié à 14h30. Le marché s’attend à des chiffres pas terribles : 75'000 destructions d’emplois dans le secteur hors-agricole, alors que le taux de chômage est attendu stable à 5,70%.