Wall Street montait lundi peu après l'ouverture en l'absence d'actualité saillante pour les marchés, les investisseurs semblant laisser s'étioler leurs craintes autour des récentes difficultés du président américain Donald Trump: le Dow Jones prenait 0,50% et le Nasdaq 0,48%.
Vers 13H50 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 104,23 points à 20.909,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,32 points à 6.113,02 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 9,99 points, soit 0,42%, à 2.391,72 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait monté, bénéficiant de l'appui du pétrole mais restant encore prudente face aux polémiques autour de Donald Trump: le Dow Jones avait pris 0,69% et le Nasdaq 0,47%.
Wall Street "continue à rebondir de sa chute de mercredi dernier, qui était liée à une flambée de volatilité face à un regain d'incertitudes politiques aux Etats-Unis", ont écrit les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Particulièrement calme début mai, la Bourse de New York avait brusquement baissé en milieu de semaine dernière, les polémiques s'accumulant autour de M. Trump, en premier lieu sur ses rapports avec Moscou et les accusations d'ingérence russe aux Etats-Unis.
Toutefois, les observateurs soulignaient que Wall Street avait largement limité les dégâts, ne signant qu'une faible baisse hebdomadaire et continuant à regagner du terrain lundi.
"Aujourd'hui, l'actualité est composée d'un mélange d'éléments qui sont, certes, intéressants mais ne sont pas vraiment de nature à faire bouger le marché", a jugé dans une note Patrick O'Hare.
Il évoquait le grand voyage à l'international de M. Trump avec, notamment, l'annonce de centaines de milliards de dollars de contrats avec l'Arabie saoudite.
En l'absence d'indicateurs américains notables lundi, "les investisseurs se rendent aussi compte qu'il va y avoir d'autres choses au programme cette semaine, ce qui contribue à une atmosphère attentiste", a conclu M. O'Hare.
Wall Street attend pour mercredi le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et pour jeudi un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à l'occasion duquel le cartel dira s'il prolonge ses actuels quotas de production.
- Boeing (NYSE:BA) monte -
Parmi les valeurs, Ford gagnait 1,75% à 11,06 dollars après avoir confirmé le départ de son PDG Mark Fields et annoncé son remplacement en interne par Jim Hackett alors que le deuxième constructeur automobile américain fait face à une chute de ses ventes et du cours de son action.
Le chimiste Huntsman, qui entend fusionner avec le suisse Clariant (SIX:CLN) pour créer un groupe au chiffre d'affaires de presque 14 milliards de dollars, s'adjugeait 1,54% à 27,12 dollars.
Le secteur de la défense profitait particulièrement des gros contrats signés lors de la visite de M. Trump à Ryad: Raytheon gagnait 0,87% à 161,68 dollars et Lockheed Martin 2,25% à 278,93 dollars après avoir tous deux signé des accords.
Le conglomérat industriel General Electrics (GE) a lui aussi signé une série de protocoles d'accords avec l'Arabie saoudite, d'une valeur de 15 milliards de dollars, mais n'en profitait pas outre mesure, prenant 0,41% à 28,17 dollars.
L'avionneur Boeing, qui a non seulement conclu des accord avec Ryad pour des appareils militaires et civils mais a aussi reçu une commande de la compagnie chinoise Hainan Airlines, gagnait 2,38% à à 185,07 dollars.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,246%, contre 2,235% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,909%, contre 2,900%.