Investing.com – Bien que l’Or soit repassé sous le seuil clé de 2000 $ l’once, son nouveau record historique à plus de 2085 $ du mois dernier en fait un actif qui reste surveillé de très près, dans un contexte où les investisseurs craignent que le monde bascule dans la récession.
D’ailleurs, au cours actuel de 1983 $, le métal jaune affiche toujours un gain de plus de 22% depuis le début de la tendance haussière actuelle, à la fin du mois d’octobre 2022. Rien que depuis le début de l’année, l’Or progresse par ailleurs de plus de 8.4%.
Et cette tendance positive pourrait porter amener le métal à continuer d’enchainer les records, selon la banque UBS.
Dans une note publiée en fin de semaine dernière, les analystes de la banque suisse ont en effet écrit qu’ils pensent "que la tendance haussière structurelle des matières premières est intacte, et que le secteur reste donc privilégié malgré la récente volatilité".
Plus précisément, la banque prévoit "un rendement total d'environ 20 % au cours des 12 prochains mois pour la classe d'actifs" des matières premières, au sein de laquelle l’or est un de ses paris préférés, avec une cible à "2 200 dollars d'ici mars 2024."
Pour étayer ces prévisions, UBS a notamment évoqué la demande des banques centrales, qui devrait rester forte.
"Les banques centrales sont en passe d'acheter environ 700 tonnes d'or cette année, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne depuis 2010, qui est inférieure à 500 tonnes" a en effet écrit la banque, ajoutant que "cette tendance à l'achat par les banques centrales devrait se poursuivre dans un contexte de risques géopolitiques accrus et d'inflation élevée."
UBS a aussi souligné que la faiblesse généralisée du dollar américain soutient l'or, comme tous les autres actifs cotés en USD.
"La direction d'un affaiblissement du dollar est claire, nous pensons que la réduction du portage des rendements américains continuera à peser sur le billet vert" ont écrit les analystes de la banque, qui ont par ailleurs souligné que "l'or s'est toujours bien comporté lorsque le dollar américain s'affaiblit en raison de leur forte corrélation négative" et anticipant "une nouvelle vague de faiblesse du dollar au cours des 6 à 12 prochains mois."
Enfin, le dernier facteur haussier de l’or évoqué par UBS concerne l'augmentation des risques de récession aux États-Unis qui pourrait susciter des flux en faveur des valeurs refuges.
"Les données récentes en provenance des États-Unis ont montré que la croissance du pays ralentissait" a écrit la banque, ce qui est susceptible de peser sur les marchés boursiers. Or, "d'après les données recueillies depuis 1980, la performance relative de l'or par rapport au S&P 500 s'est considérablement améliorée pendant les récessions américaines."