Le président François Hollande a déclaré mardi à Dijon que le déficit public de la France devrait être "sans doute de 3,7% en 2013", renonçant ainsi publiquement à la possibilité de le réduire à 3% comme il l'espérait.
"En deux ans, nous aurons accompli un redressement structurel" qui "est inédit tant il est considérable. Le déficit public en 2011 s'élevait à un peu plus de 5% de la richesse nationale, à 4,5% fin 2012 et sans doute 3,7 % en 2013 même si nous essaierons de faire moins", a déclaré le chef de l'Etat, ajoutant : "La bonne stratégie économique, c'est de rester dans cette trajectoire sans rien faire qui puisse affaiblir la croissance".
"Redresser les compte est une obligation financière, morale mais c'est également une obligation de souveraineté parce que la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés", a poursuivi le président.
Il a relevé que la France avait actuellement "les taux d'intérêts les plus bas de (son) histoire". "Nous devons garder ce cap", a insisté François Hollande.
"L'endettement de notre pays a doublé en dix ans (...) Je ne veux pas à la fin de mon quinquennat livrer un état de mon pays qui soit celui de l'endettement", a-t-il dit aussi.