PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en forte hausse jeudi, poursuivant le rebond entamé la veille après quatre séances de recul d'affilée, portées par le redressement des marchés actions en Chine et par l'espoir d'un accord sur la Grèce ce week-end.
À Paris, l'indice Cac 40 a terminé sur un gain de 2,55%, sa plus forte hausse quotidienne depuis le 22 juin, à 4.757,22 points. Le Footsie britannique a pris 1,4%, le Dax allemand 2,32% et le PSI20 portugais 3,98%. Les indices paneuropéens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 se sont adjugés respectivement 2,78% et 2,3%.
Tous les indices sectoriels ont fini dans le vert en Europe, la plus forte progression étant enregistrée par le secteur bancaire (+2,7%).
A la clôture en Europe, Wall Street gagnait autour de 1%, également soutenue par l'amélioration des perspectives sur la Chine et la Grèce.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a oeuvré jeudi à Athènes pour tenter d'obtenir un soutien politique aux propositions de réformes qu'il doit soumettre avant la fin de la journée à ses partenaires de la zone euro pour obtenir une nouvelle aide financière et éviter un "Grexit".
Selon le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan, l'atmosphère a changé ces derniers jours et la probabilité de parvenir à un accord avant la date-butoir de dimanche est désormais supérieure à 50%.
Le net rebond des Bourses chinoises jeudi à la suite de nouvelles mesures de soutien de Pékin pour tenter d'enrayer leur chute de plus de 30% depuis leur pic de mi-juin, a également rassuré les investisseurs. L'indice Shanghai Composite ayant réalisé sa plus forte hausse en six ans, de 5,8%.
Les obligations des Etats dits de la périphérie de la zone euro, les plus exposés à un effet de contagion en cas de sortie de la Grèce, se reprennent, même si les investisseurs hésitent à prendre des positions trop importantes après les échecs à répétition des négociations entre Athènes et ses créanciers.
De son côté, l'euro cède 0,34% à 1,1033 dollar, en attendant le résultat des tractations, tandis que le yen et le franc suisse, qui avaient profité de leur statut de valeur refuge, retombent.
Le brut léger américain et le Brent bondissent respectivement de 2,65% et 3,63% à 53 et 59 dollars le baril, dopés par la Chine.
(Avec Gertrude Chavez-Dreyfuss, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)