par Sweta Singh
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a mal digéré la dévaluation inattendue du yuan mardi et la hausse du dollar qui s'en est suivie a lourdement pesé sur les valeurs liées aux matières premières en particulier.
Le yuan est tombé à son plus bas niveau de près de trois ans contre le billet vert, après que la Banque populaire de Chine eut dévalué la monnaie nationale à la suite d'indicateurs économiques jugés décevants.
Les cours du brut ont également fortement reculé après cette décision annoncée par le premier consommateur d'énergie mondial. Des matières premières telles que le cuivre, l'aluminium, le nickel et le zinc ont perdu entre 2% et 3,5%.
Huit des 10 indices sectoriels de l'indice S&P ont fini dans le rouge et en premier lieu celui des matières premières, qui laisse 1,93%.
L'indice de l'énergie, qui avait accompagné celui des matières premières dans son rétrogradage, a par la suite fortement réduit ses pertes et ne cède plus que 0,19%.
Freeport-McMoran, en abandonnant 12,3% a le plus pèse que l'indice des matières premières.
L'indice Dow Jones a cédé 212,33 points (1,21%) à 17.402,84 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 20,11 points (0,96%) à 2.084,07. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 65,01 points (1,27%) à 5.036,79.
La Banque populaire de Chine a présenté sa décision comme une mesure de libéralisation du marché mais elle soulève aussi bien des interrogations sur la santé réelle de l'économie chinoise et ces dernières ont affecté des valeurs industrielles telles que General Motors (NYSE:GM) (-3,5%) et Caterpillar (-2,6%).
"Aujourd'hui, il n'y en a que pour la Chine. Tout allait tellement bien hier et puis voilà la Chine qui dévalue le yuan et on est reparti pour un tour", a déclaré Paul Nolte (Kingsview Asset Management).
L'indice S&P-500 avait enregistré lundi sa meilleure hausse depuis mai, porté par les gains précisément des valeurs des matières premières et par l'annonce de l'acquisition de Precision Castparts par Warren Buffett.
Aux valeurs encore, Apple (NASDAQ:AAPL) a perdu 5,2%, et a le plus lourdement pesé sur le Nasdaq et le Dow, l'intermédiaire Jefferies ayant exprimé quelques doutes sur la demande d'iPhones, surtout en Chine.
A l'inverse, Google (NASDAQ:GOOGL) a gagné plus de 4%, après avoir annoncé une refonte de sa structure.
Terex a bondi de 22,7%, le spécialiste américain des grues et équipements miniers, ayant fusionné avec le finlandais Konecranes.
Symantec a perdu près de 7%, en raison de résultats trimestriels décevants. Le spécialiste de la sécurité informatique a également annoncé la cession de Veritas, filiale de stockage de données.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)