Wall Street stagnait lundi vers l'ouverture, une salve d'acquisitions entre entreprises donnant un peu de distraction à des investisseurs qui s'interrogeaient sur la pérennité du rebond des dernières semaines: le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq gagnait 0,04%.
Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 10,46 points à 17.591,84 points et le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 1,71 point à 4.797,36 points.
Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,87 point, soit 0,04%, à 2.048,71 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait fini en hausse, dans la lancée d'une bonne semaine grâce à la reprise du marché du pétrole et la souplesse de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones avait gagné 0,69% à 17.602,30 points et le Nasdaq 0,43% à 4.795,65 points.
Désormais, Wall Street reste prudente "pour commencer une semaine abrégée d'une séance pour le Vendredi Saint, dans un contexte de grandes fusions et acquisitions", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Les investisseurs digéraient des acquisitions à plusieurs milliards de dollars dans le secteur hôtelier, où continue le feuilleton du rachat de Starwood par Marriott (NASDAQ:MAR), les informations financières, avec les groupes IHS et Markit, et les matériaux de construction, avec un rapprochement entre Sherwin-Williams et Valspar.
Pour le reste, l'ambiance était à la prudence après que le Dow Jones et le S&P 500 sont revenus la semaine précédente à leur niveau de la fin 2015, effaçant un mauvais début d'année à l'issue d'un rebond d'un peu plus d'un mois.
"Beaucoup de gens pensent que nous ne sommes qu'au début de nouvelles hausses, tandis que d'autres se disent que l'on est arrivé au bout, ou presque, d'un vaste mouvement", a résumé Patrick O'Hare, de Briefing, se plaçant dans le second camp.
Il estimait que les perspectives de la Bourse étaient limitées par des valorisations revenues à un niveau élevé, alors que les résultats des entreprises américaines se sont révélés peu enthousiasmants au dernier trimestre.
"Quoi que l'on en pense, le marché évolue depuis quelque temps dans l'idée optimiste que la demande économique et les bénéfices des entreprises se seront beaucoup améliorés d'ici six mois", a-t-il conclu. "La hausse des cours du pétrole et l'affaiblissement du dollar contribuent à cette idée."
Le marché pétrolier était en petite hausse lundi matin, de bonnes nouvelles venues de Chine lui permettant de rester bien disposé après avoir observé un rebond massif depuis le début février, tandis que le dollar, dont la faiblesse favorise les groupes américaines, se stabilisait mais en restant déprimé après avoir subi le coup d'annonces de la Fed, la banque centrale américaine, la semaine précédente.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,914% contre 1,876% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,722%, contre 2,679% précédemment.