La présidente du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon, a déclaré mercredi que le réacteur nucléaire EPR aurait évité les fuites radioactives à Fukushima, après son audition à l'Assemblée par les parlementaires, ce dont doute Yves Cochet (Vert).
"S'il y avait des EPR à Fukushima, il n'y aurait pas de fuites possibles dans l'environnement, quelle que soit la situation", a déclaré Mme Lauvergeon à la presse.
"Nous allons arriver vers un nucléaire dans des conditions extrêmement fortes de sécurité", a-t-elle assuré.
"Les caractéristiques d'architecture de l'EPR répondent à un certain nombre de critères de sûreté qui sont au top niveau. Je le constate à chaque fois que je vais sur ce chantier", a renchéri devant l'AFP le député UMP de la Manche Claude Gatignol, élu de La Hague et Flamanville.
"On ne sait pas", a répondu à la presse le député Vert Yves Cochet. "Elle (Mme Lauvergeon) prétend que la sécurité est renforcée dans l'EPR. Et en même temps, trois autorités de sûreté nucléaire en Europe -notamment la nôtre- ont posé 11 questions sur le contrôle-commande de l'EPR".
"Cet EPR a un défaut de conception: sa défense en profondeur n'avait pas des éléments indépendants en ce qui concerne les éléments de sûreté, contrôle, commande et sûreté du point de vue informatique. Est-ce que cela a été fait? Je n'ai pas été satisfait par la réponse", a poursuivi M. Cochet.
Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), André-Claude Lacoste, ne s'est pas exprimé sur les propos de Mme Lauvergeon.
"Il est extrêmement probable que les retombées (de la catastrophe nucléaire au Japon, ndlr) en France n'aient aucun impact sanitaire notable", a dit par ailleurs M. Lacoste.