La Bourse de New York a clôturé dans le vert mercredi alors que la Banque centrale américaine a laissé ses taux inchangés mais a assuré qu'elle se tenait prête à agir pour éventuellement soutenir l'économie.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 0,15% pour terminer à 26.504,00 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,42% pour finir à 7.987,32 points.
L'indice élargi S&P 500 est monté de 0,30% pour s'établir à 2.926,46 points.
Près de l'équilibre pendant la première partie de séance, les indices ont commencé à s'animer à la fin de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed.
Comme largement attendu, l'institution a laissé les taux d'intérêt inchangés.
Mais, mettant en avant l'aggravation "des incertitudes" économiques, elle a aussi assuré qu'elle "agira comme il le faut pour soutenir l'expansion".
S'exprimant lors d'une conférence de presse, le patron de la Fed, Jerome Powell, a par ailleurs estimé qu'il y avait désormais plus d'arguments en faveur d'une politique monétaire "un peu plus accommodante".
Ce positionnement est de nature à doper les indices boursiers car non seulement les mesures de soutien de la Fed ont tendance à stimuler l'économie, mais elles s'accompagnent d'une baisse des rendements sur le marché obligataire. Ce qui rend plus attractifs les actifs jugés plus risqués comme les actions.
Le taux à 10 ans de la dette des Etats-Unis s'est de fait replié après la diffusion du communiqué de la Fed et évoluait vers 20H20 GMT à 2,031%.
La réaction des investisseurs est toutefois restée mesurée mercredi car les décisions et commentaires de la Fed étaient "plus ou moins en ligne avec les attentes" et que le marché "a probablement déjà intégré" l'idée que la Fed va se montrer plus accommodante, a souligné Art Hogan de National Holdings.
Selon un outil de la plateforme CME, les acteurs du marché évaluent désormais à quasiment 100% la probabilité d'une baisse des taux lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, les 30 et 31 juillet.
Toutefois, pour Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics, "le communiqué, les prévisions et les anticipations de taux ne garantissent pas qu'il y aura une baisse des taux cette année, encore moins deux baisses comme semble le souhaiter le marché".
"Si un accord commercial (avec la Chine) est conclu et que la croissance est robuste, la Fed ne voudra pas se montrer accommodante", a-t-il estimé.