(Reuters) - Starbucks (NASDAQ:SBUX) a annoncé jeudi une hausse moins forte qu'attendu de ses ventes comparables en Amérique du Nord lors du trimestre écoulé et a réduit sa prévision de chiffre d'affaires pour l'ensemble de son exercice 2017, en raison d'une moindre fréquentation de ses cafés aux Etats-Unis.
Le titre de la première chaîne mondiale de cafés trébuchait de 3,8% à 56,26 dollars dans les transactions électroniques à Wall Street.
Le groupe de Seattle a fait état d'un chiffre d'affaires de 5,7 milliards de dollars pour le premier trimestre, clos le 1er janvier, de son exercice décalé. Les analystes anticipaient en moyenne 5,8 milliards, selon le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.
Le bénéfice par action après ajustement est ressorti à 52 cents, comme attendu.
Les ventes des cafés ouverts depuis au moins 13 mois dans la région Amériques ont augmenté de 3% sur le trimestre alors que les analystes prévoyaient une croissance de 3,9%, selon la firme de recherche Consensus Metrix.
Sur le seul marché américain, les ventes comparables sont aussi en hausse de 3%, grâce à une augmentation des dépenses des clients alors que le nombre de transactions a baissé.
Starbucks a expliqué cette situation par le fait qu'il a modifié son programme de fidélité, qui est désormais conditionné aux dollars dépensés et non plus au nombre de visites. En tenant compte de ce changement, le trafic a été stable.
Kevin Johnson, le directeur général adjoint, a de son côté dit à Reuters que l'augmentation des cafés acceptant les commandes par téléphone mobile avait causé des problèmes de "congestion".
Le groupe s'est dit déterminé à régler au plus vite ces problèmes mais n'en a pas moins revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour 2017, tablant désormais sur une croissance de 8 à 10% alors qu'il visait il y a trois mois une hausse à deux chiffres.
Kevin Johnson a aussi mis en avant des conditions macroéconomiques plus difficiles qui pèsent sur l'ensemble du secteur de la restauration aux Etats-Unis, soumis à une rude concurrence, y compris de la part des supermarchés.
"Pour nous, c'est le rappel que (Starbucks), malgré sa surperformance régulière par rapport à ses pairs, n'est pas totalement immunisé contre une détérioration significative de la fréquentation", écrit l'analyste Will Slabaugh, de Stephens, dans une note à ses clients.
La région Amériques, principalement les Etats-Unis, a représenté 62% du chiffre d'affaires total de Starbucks sur l'exercice écoulé.
(Lisa Baertlein à Los Angeles et Peter Henderson à San Francisco, Véronique Tison pour le service français)