Le déficit commercial de la France a continué de se réduire en mars, du fait du repli des approvisionnements énergétiques et d'un regain des exportations de produits industriels, ont annoncé mercredi les Douanes.
Après avoir culminé en janvier à 8,1 milliards d'euros, un niveau record, puis s'être réduit à 6,4 milliards en février, le déficit commercial s'est établi en mars à 5,4 milliards d'euros. Les Douanes ont légèrement révisé à la baisse le chiffre de février.
Sur douze mois, le déficit cumulé "atteint 55,6 milliards contre 48,4 milliards pour l'année 2016 et 45,2 milliards en 2015", selon le communiqué.
La réduction du déficit commercial est essentiellement due à "la contraction des approvisionnements, en hydrocarbures naturels comme en produits pétroliers raffinés", due notamment à une "moindre tension sur les prix".
Par ailleurs, les ventes ont augmenté en ce qui concerne "les machines industrielles, les produits de l'industrie automobile, les parfums et cosmétiques, les produits agricoles et agroalimentaires ainsi que le matériel de guerre".
Dans l'ensemble, les exportations ont continué de se redresser, augmentant en mars de 3,8% après une hausse de 1,6% en février.
Par zone géographique, "le solde commercial s'améliore nettement avec l'Amérique du fait d'une poussée des ventes (aéronautique, équipements industriels, pharmacie et biens intermédiaires)". L'excédent s'améliore vis-à-vis de l'Afrique, grâce à une hausse des ventes et au repli des achats énergétiques.
Vis-à-vis de l'Union européenne, le déficit se réduit, tout comme avec l'Asie.
En revanche, "l'excédent se réduit avec le Proche et Moyen-Orient du fait d'un repli des livraisons aéronautiques et d'une progression des achats énergétiques (...), à contre courant de la tendance".
De son côté, le déficit des transactions courantes s'est "très légèrement" amélioré en mars, pour atteindre 3 milliards d'euros, contre 3,5 milliards en février, a indiqué la Banque de France (BdF).
L'amélioration est due à la réduction du déficit de biens. "Le solde des services est à l'équilibre, en dépit d'un léger excédent des voyages (0,4 milliard, après un solde nul en février)", selon cette source.
La balance des transactions courantes va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis de longues années en France, en prenant en compte ceux des services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger.
C'est le solde des transactions courantes qui in fine détermine si un pays a acquis sur une période la capacité de prêter des capitaux au reste du monde ou a besoin d'en emprunter, sa tendance à s'enrichir ou s'appauvrir.
Le commerce extérieur demeure depuis plusieurs années le talon d'Achille de l'économie française, en dépit des efforts du gouvernement pour améliorer la compétitivité des entreprises.