Le procureur de Marseille a indiqué mardi à l'AFP qu'il n'y avait pas "à ce stade de l'enquête de lien de causalité entre les médicaments pris par la conductrice du car pour dormir" et la collision de son véhicule avec un TER qui a fait 6 morts à Millas.
Samedi, l'avocate de trois des six familles endeuillées par l'accident survenu le 14 décembre, Me Jehanne Collard, avait évoqué "au conditionnel", le fait que la conductrice ait pu être "sous l'emprise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques". Les familles qu'elle défend doivent se constituer parties civiles mardi, ce qui leur donnera accès à l'enquête.
"Toutes les analyses seront faites dans le cadre de l'instruction", a poursuivi auprès de l'AFP le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, précisant que la conductrice du car prenait ces médicaments "depuis des années".
Le car scolaire qui transportait 23 collégiens originaires du village voisin de Saint-Féliu-d'Avall a été percuté à 16H00 par un TER sur le passage à niveau de Millas. L'accident a fait six morts parmi les collégiens et 5 blessés graves.
La conductrice a été mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire. Elle a assuré au cours de ses auditions par les enquêteurs avoir vu les barrières du passage à niveau où la collision a eu lieu levées.
Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille et qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.