par Alexandre Boksenbaum-Granier
PARIS (Reuters) - La sortie de BNP Paribas (PA:BNPP) du capital de Klépierre pourrait, malgré son recul en Bourse ce mardi matin, constituer une bonne nouvelle sur le plan boursier pour la foncière en lui permettant d'intégrer le CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris, considèrent des investisseurs.
Ces derniers estiment en effet que la vente par la banque française de 6,5% du capital de la foncière au prix de 40,50 euros va permettre d'accroître le capital flottant de Klépierre et ainsi augmenter ses chances d'intégrer le CAC 40 lors d'une prochaine révision des indices par Euronext.
"Klépierre est bien placé depuis plusieurs mois pour intégrer le CAC 40, mais son flottant jusqu'ici plus limité constituait un obstacle. Avec la sortie de BNP Paribas, celui-ci est clairement levé", juge un trader en poste à Paris.
Durant l'été, les analystes soulignaient en effet que Klépierre figurait en bonne place, avec Hermès, pour remplacer Alstom (PA:ALSO) et Technip (PA:TECF) dans le CAC 40.
Lors de la dernière revue trimestrielle des indices Euronext, aucun changement n'était toutefois intervenu dans l'indice CAC 40.
"La principale vertu de ce placement est, outre de lever l'incertitude sur un retour de papier, d'augmenter significativement la liquidité et le flottant de Klépierre qui passera de moins de 60% à un peu plus de 66%", souligne dans une note Natixis.
"Klépierre est dans le top 35 des capitalisations boursières à Paris et une hausse de la liquidité ne pourra donc qu'aller dans le sens d'une intégration au CAC 40 (prochaine revue début décembre), qui augmenterait fortement la visibilité de Klépierre", estime le courtier.
Selon des données Thomson Reuters, Klépierre occupe ce mardi matin le 33e rang des capitalisations boursières flottantes à la Bourse de Paris.
Contacté par Reuters, Euronext n'a fait aucun commentaire.
La famille des indices CAC est révisée tous les trimestres (mars, juin, septembre, décembre) par le conseil scientifique des indices (CSI) de l'opérateur boursier sur la base, notamment, de classements sur la capitalisation flottante des valeurs cotées et de leurs volumes échangés.
(Edité par Jean-Michel Bélot)