PARIS (Reuters) - Casino a vu ses ventes s'améliorer en France au mois d'avril, après un premier trimestre marqué par un recul de la plupart de ses enseignes.
Le distributeur, qui bataille pour retrouver la confiance des marchés en multipliant les cessions d'actifs afin de se désendetter, a enregistré une hausse de 0,9% de son chiffre d'affaires en avril en données comparables, selon une présentation destinée à l'assemblée générale de ses actionnaires.
Les ventes des hypermarchés Géant ont progressé de 1,0% et celles de Monoprix de 0,8%, tandis que celles de Franprix et des supermarchés ont grappillé 0,3% et que Leader Price a reculé de 2,2%.
Au premier trimestre, Casino a accusé sa plus faible performance en France depuis plus de deux ans, décélérant dans tous les formats hormis dans les hypermarchés Géant.
En Bourse, le titre Casino se traite à 35,83 euros à 12h30 (+0,4%), accusant une baisse de 1,4% depuis le début de l'année, alors que son concurrent Carrefour (PA:CARR) s'adjuge 15,8% sur la période et que l'indice sectoriel de la distribution avance de 21,3%.
La valeur, qui avait repris des couleurs début 2019 après un plongeon de 28% l'an dernier, est repartie à la baisse après des résultats annuels mal accueillis le 14 mars.
Elle accuse une chute de 25% par rapport à un plus haut de 47,58 euros touché le 1er mars.
Les investisseurs se focalisent sur la capacité de Casino à générer de la croissance et à dégager de la trésorerie de façon intrinsèque, sans l'aide de cessions de magasins déficitaires. Ils s'interrogent aussi sur les conséquences des ventes massives de murs de magasins destinées à alléger la dette.
Nombre d'analystes estiment que ces cessions de murs et le coût des loyers qu'elles engendrent sont synonymes de fuite en avant et ne constituent pas une stratégie durable dans le temps.
Le groupe a été dégradé par les agences de notation Moody's et Standard & Poor's en avril.
(Pascale Denis, édité par Benoît Van Overstraeten)