Le fonds d'investissement à risque, Galleon, impliqué dans un scandale de délits d'initiés, pourrait perdre plus d'un tiers de ses actifs, des clients voulant retirer leurs capitaux, après l'arrestation de son fondateur Raj Rajaratnam, révèle mardi le Wall Street Journal.
La justice américaine a annoncé vendredi le démantèlement d'un réseau impliquant Galleon, et des cadres d'Intel, IBM et McKinsey, pour des délits d'initiés totalisant 20 millions de dollars dans les milieux technologiques.
Les mouvements d'actions litigieux portent notamment sur des titres des hôtels Hilton, de Google, AMD, Sun Microsystems, Clearwire et Akamai, entre 2006 et 2009.
Selon le quotidien économique, qui cite des courtiers, les clients de Galleon ont exprimé le souhait de retirer environ 1,3 milliard de dollars d'actifs, sur un total géré par le fonds de 3,7 milliards.
En outre, deux des courtiers travaillant habituellement avec Galleon, Bank of America, Merrill Lynch et Barclays PLC, l'ont informé qu'ils n'assureraient plus aucune transactions avec lui, selon une personne proche du dossier.
Le fonds continue néanmoins de travailler avec dix autres maisons de courtage, ce qui ne l'empêche pas de pouvoir vendre des titres pour faire face aux retraits de ses clients, précise le Wall Street Journal.
De son côté, le président de Galleon, M. Rajaratnam, libéré contre une caution de 100 millions de dollars, a assuré dans une lettre adressée à ses salariés lundi soir que les accusations "étaient, sans exception, dénuées de tout fondement".
"Je continuerai à travailler pour Galleon, et le groupe continuera à servir ses clients avec efficacité et intégrité", a-t-il indiqué.