La Bourse de Paris évoluait en nette baisse vendredi à la mi-journée (-0,88%), plombée par les secteurs du tourisme, des transports et du luxe après l'attentat meurtrier de Nice.
A 11H50 (09H50 GMT), l'indice CAC 40 perdait 38,81 points à 4.346,71 points, dans un volume d'échanges de 800 millions d'euros. La veille, il avait pris 1,16%.
"Ce matin, les esprits ne seront sans doute pas occupés par des considérations économiques, en particulier en France", souligne le courtier Aurel BGC.
Le marché parisien était affecté depuis l'ouverture par l'attentat de Nice, où un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, faisant 84 morts.
Huit mois après les attaques jihadistes commises en novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le président de la République François Hollande a évoqué, quelques heures après les faits, "une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié", annonçant la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet.
"Les attentats ont un impact psychologique sur des secteurs comme l'hôtellerie, les transports et luxe", observe Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC.
Les titres liés au secteur aérien et au tourisme étaient en forte baisse. AccorHotels perdait 4,09% à 37,02 euros, Europcar 4,15% à 7,21 euros et Air France-KLM 2,76% à 5,84 euros.
De même, les valeurs du luxe perdaient du terrain à l'image de Kering (PA:PRTP) (-1,97% à 151,45 euros) et LVMH (PA:LVMH) (-2,23% à 137,85 euros).
Les indices boursiers restaient par ailleurs jusqu'à présent sur une bonne dynamique en raison des anticipations d'interventions des grandes banques centrales après le Brexit et d'une plus grande visibilité politique en Grande-Bretagne avec la nomination d'un nouveau gouvernement
"La mise en place rapide d'un nouveau gouvernement au Royaume-Uni a soutenu les marchés qui spéculent aussi sur un sauvetage prochain des banques italiennes", rappelle Aurel BGC.
Le marché reculait malgré une croissance un peu plus vive que prévu en Chine au deuxième trimestre à 6,7%.
"Les craintes d'un atterrissage brutal en Chine se sont atténuées" et "cela montre clairement que le gouvernement a intensifié ses efforts pour stabiliser la croissance dans la deuxième plus grande économie du monde", relève Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Enfin, le marché suivra en séance une série d'indicateurs américains avec l'inflation, les ventes au détail, la production industrielle ou encore la confiance des consommateurs.
Parmi les autres valeurs, PSA (PA:PEUP) lâchait 2,62% à 11,70 euros et Renault (PA:RENA) 1,53% à 73,77 euros. Les immatriculations de voitures particulières neuves dans l'Union européenne ont progressé de 6,9% en juin, ralenties par le Royaume-Uni avec le "Brexit", avec une hausse de 20,2% pour Renault mais une baisse de 0,6% pour PSA.
Enfin, certaines valeurs bancaires résistaient comme BNP Paribas (PA:BNPP) (-0,50% à 42,68 euros) et Société Générale (PA:SOGN) (-0,02% à 30,32 euros).