PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Les six derniers des dix otages qui avaient été enlevés en Haïti au début du mois ont été libérés vendredi, dont quatre prêtres catholiques et deux citoyens français, selon un haut responsable de l'Église du pays caribéen.
Le groupe de 10 personnes, dont cinq prêtres et deux religieuses, avait été enlevé sous la menace d'armes à feu dans la commune de Croix-des-Bouquets, au nord-est de la capitale Port-au-Prince, le 11 avril.
Il n'a pas été immédiatement précisé si une rançon avait été versée pour obtenir la dernière libération d'otages.
Dans une déclaration, l'archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mesidor, s'est félicité de la libération du dernier groupe encore captif.
"C'est un soulagement pour toute l'église, un soulagement pour la société", a-t-il déclaré.
Les six personnes ont été décrites comme étant dans un état "stable" mais "physiquement faibles", a déclaré à Reuters le révérend Gilbert Peltrop secrétaire général de l'association Conférence haïtienne des évêques.
"Nous sommes heureux, mais ma joie est mitigée", a-t-il déclaré, citant les nombreuses autres personnes toujours retenues en otage par des gangs haïtiens ainsi que l'absence d'arrestation par la police dans cette dernière affaire.
Les médias locaux avaient rapporté que l'enlèvement avait été perpétré par le gang des "400 Mawozo", qui, selon l'agence de presse haïtienne Juno7, avait demandé une rançon d'un million de dollars (environ 832.000 euros).
Gilbert Peltrop a déclaré qu'il doutait que l'Église catholique de ce pays appauvri ait payé une quelconque rançon.
(Andre Paultre et David Alire Garcia; version française Camille Raynaud)