PARIS (Reuters) - François Hollande a promis "solennellement" vendredi de détruire l'Etat islamique, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, lors d'un hommage national aux victimes.
La France, qui effectue des bombardements aériens contre l'organisation djihadiste en Syrie et en Irak, tente de convaincre les autres grandes puissances d'accentuer la lutte armée.
Le président français a rencontré cette semaine, dans l'ordre, les chefs d'Etat et de gouvernement britannique, américain, allemand, italien et russe, obtenant des engagements supplémentaires sans toutefois parvenir à constituer la grande et unique coalition qu'il avait dans un premier temps appelée de ses voeux.
"Je vous promets solennellement que la France mettra tout en oeuvre pour détruire l'armée des fanatiques qui ont commis ces crimes, qu'elle agira sans répit pour protéger ses enfants", a dit François Hollande dans la cour des Invalides, à Paris, en présence de plusieurs centaines de personnes, dont des familles de victimes.
"Je vous promets aussi que la France restera elle-même, telle que les disparus l'avaient aimée, et telle qu'ils auraient voulu qu'elle demeure", a-t-il ajouté.
Ces attentats ont fait 130 morts et 350 blessés. Parmi ces derniers, 97 sont encore hospitalisés et 18 en réanimation, a précisé jeudi la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Outre la France, 17 pays ont perdu des ressortissants dans ces attaques, a souligné François Hollande.
Lors de la cérémonie, qui s'est ouverte sur "Quand on n'a que l'amour" de Jacques Brel pour s'achever sur la Marseillaise, les noms des victimes, et leur âge, ont été cités un à un pendant de longues minutes, dans un silence pesant. Des photos de victimes se sont succédé sur un écran géant.
Le chef de l'Etat a cité les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, ainsi que celles de vendredi dernier à Bamako (Mali), de Tunis (au musée du Bardo en mars 2015, contre la Garde présidentielle mardi dernier), Copenhague (février 2015), Londres (2005) et Madrid (2004).
"Cet ennemi nous le vaincrons. Ensemble. Avec nos forces. Celles de la République. Avec nos armes, celle de la démocratie. Avec nos institutions. Avec le droit", a ajouté François Hollande. "Nous mènerons ce combat jusqu'au bout et nous le gagnerons."
Les membres du gouvernement, des différentes assemblées, des institutions, des partis politiques et des représentants de la société civile et des religions ont participé à cet hommage.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet et Gilles Trequesser)