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Peste porcine: la filière mettra "des années" à se relever, selon un éleveur belge

Publié le 25/09/2018 16:23
Mis à jour le 25/09/2018 16:32
Exploitation agricole porcine le 25 septembre 2018 à Jodoigne, au sud de Bruxelles (Photo JOHN THYS. AFP)

Exploitation agricole porcine le 25 septembre 2018 à Jodoigne, au sud de Bruxelles (Photo JOHN THYS. AFP)

Exportations qui se tarissent, prix de vente en baisse, transferts compliqués vers l'abattoir: David De Wilde, éleveur de porcs en Belgique, s'inquiète pour son secteur d'activité, qui pourrait mettre "des années" à se relever du virus de la peste porcine africaine.

"Le prix du porc a déjà baissé de pratiquement 15% la semaine passée, cette semaine-ci on verra bien... Mais on risque fort de travailler à perte pendant une sacrée période", témoigne auprès de l'AFP cet éleveur de 58 ans, qui travaille avec femme et enfants à Jodoigne, en pleine campagne wallonne (centre-est).

"On entend dire que la Belgique sera sur la mauvaise liste pour les exportations pendant deux ans, c'est quand même énorme", ajoute-t-il.

A la mi-septembre, la Belgique est devenue le premier pays d'Europe occidentale touché par le virus de la peste porcine africaine, identifié sur des cadavres de sangliers dans une zone forestière du sud du pays.

Si aucun porc malade n'a encore été recensé, la psychose s'est installée dans la filière porcine, dont la production est fortement orientée vers l'export, dans l'UE mais aussi vers l'Asie ou les anciennes républiques soviétiques.

Pour éviter toute contamination et limiter les dégâts en terme de réputation, alors qu'une dizaine de pays (hors UE) ont déjà suspendu leurs importations, le ministre belge de l'Agriculture, Denis Ducarme, a pris une mesure radicale.

Il a ordonné l'abattage des quelque 4.000 porcs des exploitations situées dans le périmètre jugé à risque, autour de la commune d'Etalle (sud) où ont été découverts les premiers sangliers morts.

Une décision synonyme de "catastrophe" pour les éleveurs concernés, a lui-même reconnu le ministre.

- 'Camions lavés et désinfectés' -

David De Wilde, dont l'exploitation est située à plus de 100 km de la zone affectée, va, lui, pouvoir continuer à vendre à l'abattoir les porcs qu'il engraisse (au nombre de 2.000 dans ses bâtiments). Cela ne l'empêche pas de compatir.

"Psychologiquement ça doit être très dur", souligne-t-il, "avoir travaillé dans son élevage, améliorer sa génétique pendant des années et puis du jour au lendemain tout perdre, ça doit être très très dur".

Malgré la distance, l'éleveur de Jodoigne n'est pas épargné par les conséquences de la crise, qui a notamment compliqué tous les déplacements vers et depuis les exploitations.

Le virus, contre lequel il n'existe aucun traitement, peut être présent sur les vêtements, les chaussures ou dans un véhicule. Et à l'heure actuelle, explique M. De Wilde, "les transporteurs d'aliments viennent avec des camions désinfectés, et le chauffeur avec ses petits bottes en plastique jetables".

Heureusement, ce type de livraisons est limité dans l'exploitation familiale, car les céréales "sans OGM" qui nourrissent les porcs poussent en grande partie sur place. Les De Wilde cultivent aussi 60 hectares de maïs.

Autre effet concret de la phobie de ce virus: pour charger les animaux en direction de l'abattoir, les camionneurs n'ont plus droit à des haltes d'un petit exploitant à l'autre, poursuit l'éleveur wallon.

Quitte à rouler en partie à vide, ils doivent s'y rendre directement après chaque prise en charge, le camion "lavé, désinfecté" à chaque aller et retour.

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