Wall Street a ouvert en nette hausse lundi, portée comme les Bourses européennes par l'accord entre la zone euro et la Grèce pour éviter une sortie du pays de l'union monétaire, et encouragée par la hausse de Shanghai: le Dow Jones prenait 0,97% et le Nasdaq 0,95%.
Vers 13H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 173,01 points à 17.933,42 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,68 points à 5.045,38 points.
L'indice élargi S&P 500, particulièrement suivi par les investisseurs, avançait de 0,83%, soit 17,23 points, à 2.093,85 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait terminé en forte hausse, déjà optimiste pour la Grèce et rassurée pour la Chine: le Dow Jones Industrial Average avait gagné 1,21% à 17.760,41 points, et le Nasdaq 1,53% à 4.997,70 points.
Chez Briefing, Patrick O'Hare raillait l'optimisme des investisseurs: "les investisseurs sont contents d'une nouvelle solution de court terme à un problème de long terme qui n'a pas été résolu de façon significative", faisait-il remarquer.
"En gros, la Grèce va recevoir un nouveau sauvetage financier et le reste de la zone euro peut à peu près escompter que la Grèce ne va pas pouvoir pleinement rembourser sa dette", ajoutait-il.
Quant au rebond confirmé de la Bourse de Shanghai, il l'estimait "truqué par l'intervention gouvernementale. (...) l'euphorie du marché d'actions chinois est trop belle pour être vraie parce qu'elle est fabriquée par le contrôle gouvernemental", estimait M. O'Hare.
Sur le front de l'économie américaine, les investisseurs se préparaient à devoir attendre mardi pour découvrir des indicateurs attendus comme les ventes de détails.
"Il se pourrait que le consommateur américain commence à sortir de sa coquille, comme l'a montré le rebond des ventes de détail de mai, et on espère une accélération", ont par ailleurs souligné les analystes de Charles Schwab, estimant que le niveau bas du prix de l'essence par rapport à l'été dernier, la baisse du chômage, les taux d'intérêt bas et un début de hausse de salaires sont autant d'arguments qui devraient pousser les consommateurs en magasins.
De son côté la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen livre mercredi au Congrès son diagnostic de la conjoncture.
Avec en outre une salve de résultats d'entreprises attendus à partir de mardi, à commencer par ceux des grandes banques, "ce sera une semaine agitée en termes d'informations susceptibles de faire bouger le marché", a prévenu M. O'Hare.
Le marché obligataire était en baisse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,445% contre 2,4001% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,212% contre 3,191% auparavant.