PARIS (Reuters) - Les sociétés concessionnaires des autoroutes françaises devraient appliquer à leurs tarifs une augmentation moyenne un peu supérieure à 1% au premier février 2016 malgré une inflation proche de zéro comme base de calcul, rapporte mardi le journal Les Echos.
Selon le quotidien, les automobilistes vont devoir payer le règlement d'un vieux litige, à savoir l'augmentation de 50% de la redevance domaniale (un prélèvement acquitté par ces sociétés) décidée par l'Etat en 2012, à laquelle s'ajoute pour certaines sociétés la compensation tarifaire d'investissements réalisés sur le réseau.
La hausse pour 2016 devrait donc atteindre au total 1,23% chez APRR (Eiffage), 1,27% chez Area (Eiffage) et 1,63% pour les clients d'ASF (Vinci), selon Les Echos.
Personne n'était joignable dans l'immédiat chez Eiffage et Vinci pour un commentaire.
Sur RTL, Ségolène Royal a déclaré que toute hausse du tarif des péages autoroutiers au-delà du taux de l'inflation était exclue.
"Je ne sais pas si cette information est exacte mais en tout cas c'est exclu puisque l'engagement qui avait été pris c'est de ne pas dépasser l'inflation et même d'être en dessous de l'inflation compte tenu du pactole que les compagnies autoroutières avaient déjà accumulé dans le passé", a dit la ministre de tutelle des Transports.
"Je vais regarder immédiatement de quoi il s'agit", a-t-elle ajouté.
Les sociétés d'autoroutes se sont engagées en avril à verser un milliard d'euros pour financer les infrastructures de transport, dont 500 millions sur les "trois prochaines années", et à geler les tarifs des péages en 2015, avant de signer en septembre le plan de relance des autoroutes en France.
(Alexandre Boksenbaum-Granier, avec Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)