BRUXELLES (Reuters) - Airbus Group (PA:AIR) et Safran (PA:SAF) ont obtenu mercredi le feu vert de la Commission européenne à leur projet d'acquisition du lanceur spatial Arianespace après avoir accepté des mesures destinées à prévenir l'échange de données sensibles.
L'avionneur et l'équipementier avaient regroupé il y a deux ans leurs lanceurs dans une coentreprise à 50-50, Airbus Safran Launchers (ASL), afin de riposter à la montée en puissance de l'américain SpaceX. ASL a notamment pour mission de piloter le programme Ariane 6, la fusée destinée à succéder à partir de 2020 à Ariane 5.
Airbus et Safran ont accepté d'empêcher l'échange de données sensibles entre Airbus et Arianespace afin de ne pas nuire à la concurrence, ce qui pourra être vérifié le cas échéant par un mécanisme d'arbitrage.
La Commission européenne avait annoncé en février l'ouverture d'une enquête approfondie sur la prise de contrôle d'Arianespace par ASL pour s'assurer que l'opération ne limite pas l'innovation dans le secteur et n'entraîne pas une hausse des prix sur les marchés des satellites et des services de lancement.
(Foo Yun Chee, Véronique Tison pour le service français)