par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Casino a légèrement accéléré la cadence au quatrième trimestre grâce à une meilleure performance en France malgré la guerre des prix qui sévit dans l'Hexagone et une consommation en berne, tandis que sa dynamique est restée robuste au Brésil.
Le distributeur, aux prises avec des taux de change défavorables en Amérique latine et une rentabilité inférieure aux prévisions en fin d'année, a dit s'attendre à un résultat opérationnel courant ramené à 2,22 milliards d'euros en 2014, alors qu'il tablait encore sur 2,34 milliards au mois d'octobre.
Antoine Giscard d'Estaing, directeur financier du groupe, a expliqué cette révision par "des effets de change, de périmètre de consolidation et de rentabilité au quatrième trimestre".
Le chiffre d'affaires a totalisé 13,3 milliards d'euros - proche des 13,2 milliards attendus en moyenne par les analystes - signant une croissance de 1,3% en données publiées et de 3,1% hors changes, essence et effets calendaires, légèrement supérieure aux 2,8% du troisième trimestre.
Les ventes en France se sont améliorées, avec un recul limité à 0,4%. Dans les hypermarchés Géant, où Casino a consenti d'importantes baisses de prix, elles ont reculé de 2,3% (après une baisse de 3,9% au troisième trimestre), principalement plombées par le non alimentaire qui reste le point noir des très grands formats.
La tendance s'est également améliorée dans les supermarchés et dans la proximité, même si les chiffres restent négatifs, tandis que chez Franprix-Leader Price (-2,0%), les fortes baisses de prix ont permis de renouer avec un trafic positif.
Toujours affectées par l'obligation de fermeture à 21h00 au lieu de 22h00, les ventes de Monoprix ont reculé de 0,7%, avec des ventes négatives dans le non alimentaire.
A l'international, Casino a légèrement ralenti la cadence à +5,6% contre +6,1%.
Au Brésil, où il contrôle le numéro de la distribution, Grupo Pao de Açucar (GPA), les ventes ont résisté malgré le ralentissement économique du pays, avec une progression de 6% dans l'alimentaire et de 2,7% dans les produits non alimentaires.
La filiale de e-commerce Cnova, introduite au Nasdaq fin novembre et regroupant principalement les actifs du brésilien Nova Pontocom et du français CDiscount, a vu sa croissance atteindre 19,7% à 1,09 milliards d'euros.
(Edité par Véronique Tison)