Le groupe familial français Baelen Gaillard Industrie (BGI) a annoncé samedi figurer parmi les candidats à une reprise partielle de Heuliez, au lendemain du placement en redressement judiciaire du constructeur et équipementier automobile basé à Cerizay (Deux-Sèvres).
"BGI se porte candidat à la reprise des activités historiques de l'entreprise (emboutissage, ferrage, assemblage et carrosserie), conscient de son savoir-faire et convaincu de son potentiel", a indiqué le groupe dans un communiqué.
BGI souhaite "rebâtir Heuliez autour de son coeur de métier historique et est prêt pour cela à mettre 10 millions d'euros sur la table", a précisé un porte-parole contacté par l'AFP.
Le groupe a révélé être la société française qui étudiait une offre en tandem, mais dont le nom n'avait pas été dévoilé.
Ce tandem, qui s'articulerait avec une société allemande intéressée par la partie construction électriques, aurait les faveurs de l'administrateur judiciaire, Me Régis Valliot, selon des sources proches du dossier.
Le modèle prévoit que la branche BGI, recentrée autour de la sous-traitance, fournisse des équipements à l'autre société. BGI souhaite par ailleurs développer les activités pour les marchés ferroviaire, aéronautique, agricole et industriel, selon le communiqué.
"A terme, une fois mis en production le modèle électrique par le partenaire à partir de 2011, on peut espérer la sauvegarde des 600 emplois du site", a indiqué le porte-parole.
Les syndicats ont indiqué être prêts à étudier l'offre franco-allemande de division de la société, tout en estimant qu'elle pourrait se traduire dans l'immédiat par plus de 200 licenciements.
BGI, dont les dirigeants ont annoncé vouloir se rendre prochainement sur le site de Cerisay pour rencontrer les partenaires sociaux, n'a pas souhaité se prononcer à ce stade sur le volume des coupes d'effectifs.
Société non cotée créée en 2003, BGI est dirigée par ses fondateurs François de Gaillard, un ex-cadre d'Heuliez, et Pierre Baelen, un ancien de la Société Générale.
Le groupe revendique 1.000 salariés et 125 millions de chiffre d'affaires à travers cinq sociétés, dont le carrossier industriel sarthois Buisard.
Le principal candidat concurrent évoqué à ce jour pour une reprise d'Heuliez est le fonds d'investissement asiatique Delamore and Owl Group Companies, qui se dit prêt à investir 25 millions d'euros et à reprendre la société dans sa globalité. Ce projet a la préférence des anciens dirigeants.
La désignation d'un repreneur éventuel doit intervenir dans les deux mois à compter du placement en redressement judiciaire vendredi.