AMSTERDAM (Reuters) - L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé mercredi la tenue d'une conférence de presse à 16h00 (14h00 GMT) au sujet de la surveillance renforcée du vaccin contre le COVID-19 d'AstraZeneca (LON:AZN) et d'un lien éventuel avec la formation de caillots sanguins.
Le Comité d'évaluation des risques en pharmacovigilance de l'agence doit à cette occasion présenter ses conclusions sur sa dernière analyse des cas de troubles thromboemboliques - rares mais sévères - survenus chez des adultes ayant été récemment vaccinés avec ce produit, rebaptisé Vaxzeria.
Un responsable de l'EMA a déclaré dans un entretien publié mardi par le quotidien italien Il Messaggero qu'un lien avait été établi entre le vaccin du laboratoire anglo-suédois et la survenue de thromboses veineuses, notamment cérébrales.
Dans le sillage de ces déclarations de son responsable de la stratégie vaccinale pour le COVID-19, l'EMA a précisé dans un communiqué que ses vérifications n'étaient pas encore terminées.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré dans la foulée ne s'attendre à aucune modification de l'évaluation de la balance bénéfices-risques du vaccin, largement positive.
La précédente synthèse de l'EMA, rendue publique le 31 mars, portait sur 258 cas sérieux de troubles thromboemboliques, dont 45 mortels, sur un total de près de 20 millions de primo-injections réalisées dans l'Union européenne et au Royaume-Uni.
L'agence avait alors conclu qu'il n'existait à date pas de lien avéré entre ce vaccin, développé en partenariat avec l'université d'Oxford, et ce risque thrombotique.
A ce stade, ses travaux n'avaient pas non plus permis d'identifier d'éventuels facteurs de risques favorisant l'apparition de caillots sanguins atypiques (thrombose) susceptibles de migrer pour aller boucher des vaisseaux dans certains organes (embolie).
(Bart Meijer, avec Myriam Rivet à Paris, édité par Bertrand Boucey)