LONDRES (Reuters) - Le bilan de l'épidémie liée au coronavirus au Royaume-Uni s'établit à près de 50.000 morts, selon des calculs de Reuters à partir des dernières statistiques disponibles, alors que ce pays parmi les plus touchés au monde a commencé lundi à alléger les mesures de confinement.
Au Royaume-Uni, la mortalité imputée au COVID-19 (la maladie respiratoire que développement certaines personnes contaminées par le coronavirus) s'élève à 49.646 décès, selon un décompte Reuters tenant compte des dernières données provisoires publiées mardi par le bureau national des statistiques (ONS).
Ces données s'appuient sur les certificats de décès enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles jusqu'au 22 mai et intègrent également les données déjà disponibles pour l'Ecosse et l'Irlande du Nord ainsi que les chiffres des derniers décès recensés dans les hôpitaux en Angleterre.
Le dernier bilan officiel, communiqué lundi par les autorités sanitaires britanniques, fait état de 39.049 décès au Royaume-Uni. A la différence des données de l'ONS, ce bilan n'intègre pas les suspicions d'infection par le coronavirus et porte uniquement sur les cas confirmés de contamination.
Au-delà de cette différence entre données de l'ONS et bilan fourni par le gouvernement, le lourd tribut de l'épidémie va dépasser les projections les plus sombres du principal conseiller scientifique du gouvernement, qui avait jugé en avril qu'un bilan de 50.000 morts était l'hypothèse la plus pessimiste.
Le gouvernement de Boris Johnson - qui a lui-même été hospitalisé après avoir été contaminé - est sous le feu des critiques de l'opposition, qui l'accuse d'avoir tardé à imposer un confinement, à protéger les résidents des maisons de retraite et à mettre en place des campagnes de tests et de suivi.
Selon un expert de l'ONS qui s'exprimait mardi au vu des dernières données disponibles, la surmortalité observée au Royaume-Uni pendant l'épidémie liée au coronavirus - mais qui ne peut pas être intégralement imputée à cette crise sanitaire - s'est établie à 62.000 décès.
(Andy Bruce, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)