PARIS (Reuters) - L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP), qui réunit une quarantaine d'hôpitaux franciliens, s'attend à ce que le pic de la troisième vague de l'épidémie de COVID-19 survienne aux alentours du 20 avril dans ses établissements, selon un mémo interne que Reuters a pu consulter.
Les dernières prévisions actualisées de l'APHP suggèrent qu'un peu moins de 2.000 patients en réanimation seraient alors hospitalisés dans les services de réanimation des hôpitaux franciliens, est-il précisé dans ce document.
"La mise en place de mesures de freinage supplémentaires, d’abord le 18 mars puis la semaine dernière, permettent, pour la première fois, de pouvoir projeter un point d’inflexion, avec des hypothèses qui restent encore fragiles, car ne reposant que sur un très faible recul", écrit le directeur de l'APHP dans ce message, Martin Hirsch.
Un scénario plus favorable situerait le point d’inflexion la semaine prochaine avec 1.700 patients en réanimation, et un scénario moins favorable situerait le point d'inflexion autour du 25 avril, avec 2.300 patients en réanimation, peut-on lire dans le document.
Le directeur de l'APHP précise que ces scénarios se fondent principalement sur les indicateurs pré-hospitaliers, qui montrent depuis quelques jours un début de baisse de l’incidence dans la population générale. Ils ne se traduisent néanmoins pas encore dans le rythme des entrées en soins critiques, toujours élevé, ajoute-t-il.
Les services de réanimations franciliens comptent actuellement 1.655 patients en réanimation, dont 610 à l’APHP.
(Caroline Pailliez, Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)