PARIS (Reuters) - Certains pays européens seraient prêts à mettre en place des "bulles de voyages" ou "couloirs touristiques" dès le mois de juillet pour pouvoir accueillir des touristes britanniques qui seraient dispensés de quarantaine à leur retour, rapporte le Financial Times vendredi.
A compter de lundi prochain, les personnes arrivant en Grande-Bretagne doivent s'astreindre à deux semaines d'isolement, mais le gouvernement de Boris Johnson envisage des couloirs aériens permettant de dispenser de quarantaine les voyageurs en provenance de pays où le taux de contamination est bas.
Même si la flambée épidémique liée au coronavirus est encore élevée au Royaume-Uni, plusieurs pays européens ont fait part de leur souhait de conclure de tels accords avant la période estivale, du fait du poids des britanniques dans leur fréquentation touristique, poursuit le Financial Times.
Selon le quotidien économique britannique, qui cite des responsables gouvernementaux dans différentes capitales, Londres et Ankara seraient proches d'un accord pour une reprise des liaisons le 15 juillet et le Portugal pourrait conclure un tel accord avant la fin juin.
En Espagne, la ministre du Tourisme Reyes Maroto a évoqué jeudi l'expérimentation de "bulles touristiques" dans la deuxième quinzaine de juin dans certaines provinces, avec notamment la venue de 6.000 touristes allemands dans l'archipel des Baléares avec l'opérateur TUI.
Jusqu'ici réticente à la perspective d'accueillir des voyageurs en provenance de zones connaissant un fort taux d'infection, Reyes Maroto a cependant précisé que l'Espagne espérait bientôt pouvoir recevoir des voyageurs de Grande-Bretagne, son "principal (marché) touristique", explique le FT.
La Grèce a quant à elle décidé de rouvrir ses aéroports à l'ensemble des vols internationaux - y compris britanniques - à compter du 1er juillet, avec des tests réalisés de façon aléatoire sur les arrivants, rapporte le FT.
Initialement dispensée de ce dispositif de quarantaine, la France y a quant à elle finalement été intégrée et annoncé son intention d'instaurer une mesure réciproque de quarantaine pour les visiteurs en provenance de Grande-Bretagne.
Les incertitudes autour du dispositif britannique de quarantaine ont suscité de nombreuses critiques des acteurs du tourisme et le groupe IAG (LON:ICAG), propriétaire de British Airways et d'Iberia, a annoncé vendredi qu'il envisageait d'engager un recours judiciaire contre cette décision.
(Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)