STOCKHOLM (Reuters) - La Suède lèvera à compter du 9 février les restrictions mises en place pour lutter contre l'épidémie de COVID-19, a annoncé jeudi le gouvernement de Magdalena Andersson, qui fait le pari que le rappel vaccinal et un taux élevé d'immunité de la population permettront de maintenir le nombre d'hospitalisations à un niveau acceptable pour le système de santé.
Face à une flambée des contaminations par le coronavirus, les mesures actuellement en vigueur, dont la fermeture des bars et restaurants dès 23h00 et la fixation d'une jauge de 500 personnes pour les grands rassemblements en intérieur, avaient été prolongées de deux semaines le 26 janvier dernier.
"Il est temps d'ouvrir à nouveau la Suède", a déclaré Magdalena Andersson lors d'une conférence de presse. "Les taux d'infection vont rester élevés pendant un moment encore, mais pour autant que nous pouvons en juger, les conséquences les plus sévères de la contagion sont derrière nous."
La Suède a enchaîné le mois dernier les records quotidiens de nouvelles contaminations, alimentées par le variant Omicron du coronavirus. Cette vague a pesé sur le système hospitalier, mais à un degré moindre que lors des précédentes vagues.
Le gouvernement continuera de recommander la vaccination et l'isolement des personnes infectées, a déclaré la ministre de la Santé, Lena Hallengren, lors de la conférence de presse.
En raison des éléments montrant que le variant Omicron engendre des formes moins sévères du COVID-19 que ses prédécesseurs, l'agence suédoise de santé publique va cependant préconiser que le virus SARS-CoV-2 ne soit plus considéré comme une menace pour la société, même s'il continuera de faire l'objet d'une étroite surveillance, a-t-elle ajouté.
(Reportage Niklas Pollard; version française Jean-Stéphane Brosse)