Investing.com - Après que Tesla (NASDAQ:TSLA), l’une des actions les plus populaires actuellement ait annoncé hier avoir placé 1.5 milliards de Dollars de trésorerie dans le Bitcoin hier, certains analystes estiment que ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres entreprises de premier plan lui emboitent le pas.
C’est dans cette idée que les analyses de RBC Capital Markets ont imaginé hier un scénario ou Apple (NASDAQ:AAPL), le fabriquant de l’iPhone, commencerait lui aussi à s’intéresser de plus près au Bitcoin, sans pour autant y placer ses liquidités, mais plutôt en tant qu’intermédiaire.
Les analystes de RBC relève qu’Apple fournit déjà des portefeuilles de paiement à des millions de consommateurs dans le monde, dans un contexte de dématérialisation inévitable de l’argent (un phénomène gravement accéléra par la pandémie de covid-19), et estiment que la société pourrait facilement générer plus de 40 milliards de dollars avec une activité liée aux cryptomonnaies en tant qu’intermédiaire, à l’instar d’une plateforme d’échange.
A titre d’exemple, RBC estime que la société de paiement Square (NYSE:SQ) génère environ 1,6 milliard de dollars par trimestre en revenus liés aux bitcoins sur une base d'installation active estimée à environ 30 millions, et a calculé l’équivalent de revenu qu’Apple génèrerait compte tenu de sa propre base :
"La base d'installation d'Apple est de 1,5 milliard, et même si nous supposons que seulement 200 millions d'utilisateurs effectuent des transactions, cela représente 6,66 fois plus que Square", Note RBC. "Par conséquent, la possibilité de revenus potentiels serait supérieure à 40 milliards de dollars par an (15 % d'augmentation du chiffre d'affaires)".
Selon les analystes, le coût de la recherche et du développement impliqué dans cet effort "serait minime à notre avis puisque le budget total de Square pour la R&D est inférieur à 1 milliard de dollars". De plus, ils estiment que la concurrence « est légère », notant la faible qualité de service des plateformes d’échange souvent indisponibles dans les périodes de forts volumes, sous entendant qu’Appel pourrait faire bien mieux.
Ils estiment qu’Apple pourrait résoudre les problèmes de réglementation et de connaissance du client (KYC) que posent les cryptomonnaies si elle créait un système fermé dans lequel elle ne transfère la propriété de la cryptomonnaie qu'entre les clients, ont imaginé les analystes.
En plus de constituer un nouvel appui de taille, le soutien d’Apple réduirait par ailleurs la probabilité que les Etats-Unis interdisent les bitcoins à l'avenir, ont expliqué les analystes :
"Si Apple s'engageait dans cette voie, les Etats-Unis acquerraient probablement le plus d'actifs de crypto dans une perspective mondiale", ont écrit les analystes. "Si les Etats-Unis possèdent le plus d'actifs cryptos (qu'il s'agisse de bitcoin ou d'autres actifs), il ne serait pas logique, selon nous, de l'interdire. En outre, grâce aux logiciels sécurisés et de classe mondiale d'Apple, les États-Unis seraient en mesure d'avoir confiance dans les informations et les balances des utilisateurs si cela s'avère nécessaire à l'avenir".
Enfin, on notera pour finir qu’à l’occasion de cette analyse, RBC Capital Markets a rehaussé son objectif de cours sur Appel de 154$ à 171$, impliquant un potentiel de hausse de 25% par rapport aux cours actuels.