Dans un entretien accordé au magazine Capital, l’ancien banquier et auteur Jacques Favier revient sur la question de la fiscalité du Bitcoin et de sa classification.
Il propose notamment 3 principes fiscaux : « exonérer les transactions entre cryptomonnaies, permettre des paiements en bitcoin sans incidence fiscale et enfin organiser un régime de dégrisement ad valorem pour permettre aux détenteurs de Bitcoin de rester, voire de venir et enfin d’investir en France. »
Selon lui, le Bitcoin est un « bien meuble immatériel précieux », qu’il compare à l’Or, en soulignant leur points communs : C’est un bien précieux dont on peut se servir pour payer mais qui a également d’autres usages, et c’est un actif patrimonial peu saisissable. Jacques Favier estime également que le Bitcoin aura "des fonctions de réserve et de compensation, au moins entre blockchains" et que "comme pour l’Or, le stock plus ou moins lourd accumulé par les Nations sera l’un des indicateurs scrutés."
Il estime par conséquent que sans nouvelle législation, l’application du régime fiscal de l’Or serait la seule solution « pratiquement compétitive » pour que la France puisse avoir sa place sur le marché des crypto-monnaies et des ICO, sous peine de « voir encore partir au loin, avec leurs cryptomonnaies, les entrepreneurs de la prochaine révolution numérique. »