Laure de la Raudière, co-rapporteuse de la mission d’information sur les blockchains à l’Assemblée nationale, a pu développer son avis sur le Bitcoin au cours d’une interview accordée au quotidien 20minutes.
Elle a notamment appelé à une meilleure régulation, évoquant un « label AMF » pour distinguer les plateformes d’échange sûres des plateformes frauduleuses, soulignant toutefois les risques pour les particuliers en ce qui concerne l'investissement sur les crypto-monnaies :
« Après un début assez « Far-West », les acteurs poussent aujourd’hui à la création d’un label par l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui permettra de distinguer les « bonnes » plateformes de celles qui seraient frauduleuses. Cette information permettra de lutter contre les escroqueries et contre le blanchiment d’argent, délits souvent reprochés au bitcoin. L’autre risque pour le consommateur est la fluctuation des cours des crypto-actifs, comme on l’a vu avec le bitcoin au début de l’année. »
Elle a également expliqué considérer les crypto-monnaies comme des actifs, et non des monnaies :
« Aujourd’hui le Bitcoin, c’est plus un actif qu’une monnaie. Il y a un taux de change et il y a des gens qui les utilisent dans des bars, c’est vrai. Mais dans la majorité des cas, les gens l’utilisent comme un actif. L’usage des cryptomonnaies va se développer avec des services sur la blockchain, pas uniquement comme une monnaie mais comme un service. »
D’ailleurs, elle a également appelé à la création d’un cadre légal pour ces "nouveaux" actifs :
« Nous avons aussi besoin de considérer les crypto-actifs comme d’autres actifs, à la fois dans la comptabilité ou encore d’un point de vue fiscal, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. »