DUBAI (Reuters) - Le sultanat d'Oman a confirmé qu'un pétrolier battant pavillon panaméen, l'Asphalt Princess, avait été la cible d'une tentative de détournement au large de ses côtes, un incident déjà clos selon de précédentes informations de l'agence britannique de fret maritime UKMTO.
Il s'agit de la première confirmation officielle de cette tentative de détournement survenue mardi dans une zone voisine du détroit d'Ormuz, par lequel transite environ un cinquième des exportations maritimes mondiales de pétrole.
Avant cette confirmation, l'agence UKMTO a signalé mercredi dans une note d'avertissement fondée sur une source tierce que le pétrolier signalé comme cible d'un "potentiel détournement" était en sécurité et que l'incident était clos.
Trois sources proches de la sécurité maritime ont déclaré mardi à Reuters qu'un groupe lié à l'Iran avait pris possession du pétrolier Asphalt Princess tandis que Téhéran a rejeté ces accusations.
Le centre de sécurité maritime d'Oman précise dans un communiqué avoir reçu des informations selon lesquelles l'Asphalt Princess était la cible "d'un incident de piratage dans les eaux internationales dans le golfe d'Oman", sans donner davantage de précisions.
"L'armée de l'air d'Oman effectue des vols près de cette zone et la marine omanaise a déployé plusieurs bâtiments afin de contribuer à sécuriser les eaux internationales dans la région", est-il précisé dans ce communiqué.
L'Asphalt Princess était mercredi "en route au moteur", selon les données Refinitiv de suivi du trafic maritime.
Abolfazl Shekarchi, porte-parole des forces armées iraniennes, a rejeté mardi les informations faisant état d'un possible détournement du navre, dénonçant "une guerre psychologique".
Les tensions sont fortes dans la région du Golfe depuis l'attaque menée la semaine dernière contre le pétrolier Mercer Street, exploité par une société de transport maritime israélienne, qui a coûté la vie à deux membres d'équipage. Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont imputé cette attaque à l'Iran, qui a démenti toute implication.
(Lisa Barrington, Ghaida Ghantous et Alexander Cornwell; version française Jean-Stéphane Brosse et Myriam Rivet)