Wall Street montait vendredi à l'ouverture, au lendemain d'annonces ambitieuses de la Banque centrale européenne (BCE) qui avaient d'abord laissé les investisseurs perplexes: le Dow Jones prenait 0,88% et le Nasdaq 0,85%.
Vers 15H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 149,73 points à 17.144,86 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 39,64 points à 4.701,80 points.
Particulièrement surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 avançait de 17,36 points, ou 0,87%, à 2.006,93 points.
Jeudi, la Bourse de New York avait très légèrement reculé, perturbée par les signaux contradictoires de la BCE, qui a accompagné des mesures très volontaristes de propos au ton plus attentiste: le Dow Jones avait perdu 0,03% à 16.995,13 points et le Nasdaq 0,26% à 4.662,16 points.
Désormais, Wall Street part franchement de l'avant, "comme les marchés mondiaux réexaminent les messages ambigus de la BCE", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Les Bourses européennes sont notamment en forte hausse, ce qui semble logique après les mesures massives de soutien annoncées jeudi par l'institution de Francfort, dont une hausse de ses rachats d'actifs et un abaissement de l'ensemble de ses taux directeurs, alors qu'elles avaient fini en nette baisse la veille.
Ce déclin marqué "venait de propos de (Mario) Draghi, le président de la BCE, qui a dit ne pas prévoir de nouvelles baisses des taux directeurs", a expliqué Patrick O'Hare, de Briefing.
Vendredi, "la justification qui revient le plus souvent pour le rebond des marchés, c'est qu'avec un peu plus de temps pour réfléchir aux décisions de la BCE, on se rend compte qu'elles constituent un soutien incontestable", a-t-il rapporté, évoquant aussi une hausse des cours du pétrole dans la foulée d'un rapport bien accueilli de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Dans ce contexte, l'évolution de Wall Street, qui n'a guère prêté d'attention à l'annonce d'un ralentissement de la hausse des prix américain à l'importation en février, reste une nouvelle fois difficile à prévoir.
"C'est un marché bizarre, qui semble essayer désespérément de se convaincre que les banques centrales peuvent compenser un contexte économique morose", a conclu M. O'Hare.
- VeriFone monte -
La chaîne de fast-foods El Pollo Loco ("le poulet fou") chutait de 10,71% à 13,51 dollars, après avoir annoncé une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel et déçu par ses prévisions pour 2016, reconnaissant que des mesures engagées pour améliorer ses ventes "prendront du temps" pour être efficaces.
Egalement dans le secteur du poulet frit, la chaîne Bojangles bondissait de 15,70% à 17,39 dollars après l'annonce d'une légère hausse de ses ventes trimestrielles à périmètre constant, même si elle restait sous le seuil de son prix d'introduction en Bourse en mai 2015.
Ulta Beauty, chaîne de magasins de produits cosmétiques, gagnait 14,38% à 186,88 dollars, après avoir fait état d'une forte hausse de ses ventes et de son bénéfice net au dernier trimestre.
Egalement dans la distribution, Zumiez, qui vend notamment des articles pour le skateboard, chutait de 9,16% à 19,88 dollars. Les ventes du trimestre actuel sont attendues en baisse, dans un environnement "difficile".
En revanche Hibbett, autre vendeur d'articles de sports, prenait 4,60% à 37,87 dollars après l'annonce d'une progression de ses ventes trimestrielles, même si son bénéfice net a décliné.
Spécialiste des paiements électroniques, Verifone s'adjugeait 5,40% à 27,99 dollars après avoir nettement augmenté ses ventes et ses bénéfices au dernier trimestre.
Le marché obligataire reculait légèrement, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,944% contre 1,930% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,704%, contre 2,698% précédemment.