PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi, soutenues par les valeurs minières et pétrolières, tandis que le dollar, qui a atteint un pic de plus de 13 ans vendredi, marque une pause dans son envolée depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre.
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,56% (25,23 points) à 4.529,58 points. Le Footsie britannique est inchangé (+0,03%) et le Dax allemand a pris 0,19%. L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,4%, le FTSEurofirst 300 0,31% et le Stoxx 600 0,25%.
A la clôture en Europe, les trois grands indices boursiers américains progressent de 0,25% à 0,55%, à ou tout près de leurs records.
Les cours du pétrole font un bond en avant de 3% à 4%, à des pics de près de trois semaines, dans l'espoir que les membres de l'Opep parviennent à mettre en oeuvre leur accord de plafonnement de la production destiné à soutenir les prix.
Le ministre iranien du Pétrole s'est déclaré ce week-end optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord de limitation de la production lors de la réunion ministérielle du cartel le 30 novembre à Vienne.
De même, les cours du cuivre, qui ont déjà grimpé après les dépenses d'infrastructures annoncées par Trump, s'adjugent encore 2,5% en perspective d'une hausse de la demande en provenance de Chine, premier consommateur mondial.
Dans ce contexte, l'indice regroupant les valeurs européennes liées aux matières premières a gagné 2,21% et celui réunissant les pétrolières a pris 2,1%, inscrivant de loin les plus fortes hausses du jour.
En revanche, l'indice des banques italiennes a encore perdu 1,38%, portant son recul depuis le début de l'année à plus de 50%, affaibli par le risque lié au référendum constitutionnel du 4 décembre en Italie.
Sur le marché des changes, le dollar accuse son premier repli, de 0,2%, en 11 jours face à un panier de devises de référence.
Selon Shaun Osborne, responsable de la stratégie de changes chez Scotiabank, ce repli du dollar n'est qu'une correction passagère.
"Nous restons constructifs quant aux perspectives du dollar, du moins à moyen terme", a-t-il dit. "La hausse des taux américains, une croissance en hausse et, probablement, une clarification des perspectives en matière de politique économique et budgétaire contrastent avec la croissance en berne et les risques politiques qui l'emportent ailleurs, notamment en Europe."
L'euro de son côté grignote 0,1% à 1,0595 dollar.
(Avec Chuck Mikolajczak, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)