La Grèce est proche d'un accord avec ses créanciers internationaux de la troïka, UE, FMI et BCE, même si certains points doivent encore être discutés, a affirmé jeudi une source gouvernementale allemande à des journalistes.
"Nous sommes proches de la conclusion concernant la Grèce et nous sommes proches d'un accord au sein de la troïka", a déclaré cette source gouvernementale, faisant référence aux négociations entre Athènes et ses créanciers internationaux sur le versement d'une tranche d'aide financière supplémentaire.
Toutefois, "il y a encore des questions en suspens à discuter au sein de la troïka mais également au sein de l'Eurogroupe, entre les ministres des Finances" en vue d'aboutir à une solution durable pour la Grèce, a ajouté cette source, précisant que le cas grec serait un sujet de discussion important lors du sommet du G20 qui doit se tenir dimanche et lundi à Mexico.
Mercredi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait déjà affirmé que des progrès avaient été atteints dans les discussions entre la Grèce et la troïka mais qu'il restait du travail avant de parvenir à un accord.
La Commission européenne avait, elle, démenti l'existence d'un accord entre la Grèce et ses créanciers, contrairement à ce qu'avait annoncé la veille le Premier ministre grec, Antonis Samaras, tandis que le chef de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a appelé les autorités grecques à tout mettre en oeuvre pour "rapidement finaliser les négociations avec la troïka".
Quant au ministre français de l'Economie Pierre Moscovici, il avait déclaré que la troïka était entrée dans "la phase finale" des négociations avec la Grèce sur le paquet d'économies qu'Athènes doit réaliser.
Athènes tente de persuader ses créanciers internationaux qu'elle a progressé suffisamment dans la mise en place des réformes pour qu'ils débloquent la tranche de 31,2 milliards d'euros de prêt dont le pays a besoin pour éviter la faillite.
Concernant le G20, parmi les autres questions qui seront abordées, le désendettement au niveau mondial sera également un point central, a estimé jeudi la source gouvernementale, soulignant que "chaque Etat doit faire un peu plus en matière de consolidation et de réformes structurelles".