Jean-Marc Ayrault a nommé lundi l'ancienne présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, à la tête d'une commission chargée de "préparer" le pays, "sur le plan technologique et industriel, aux nouveaux besoins qui naîtront dans les 20 prochaines années".
Le Premier ministre a visité lundi l'usine STMicroelectronics à Tours, accompagné des ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif), Geneviève Fioraso (Recherche) et Fleur Pellerin (PME).
Il a annoncé dans la foulée que le gouvernement se réunirait "la semaine prochaine pour faire le point" sur l'application du plan sur la compétitivité annoncé début novembre 2012, dans le droit fil du rapport remis par Louis Gallois.
M. Ayrault a d'ores et déjà jugé "urgent de redresser la barre, en dotant notre pays d'une politique d'innovation plus ambitieuse et plus cohérente". La France "stagne" en effet à la 11e place en Europe et à la 16e place mondiale, a fait valoir M. Ayrault.
Le chef du gouvernement souhaite ainsi "mettre en place un programme expérimental d'innovation dite +de rupture+, celle qui ouvre des possibilités radicalement nouvelles et transforme notre rapport à la technique". En clair, il s'agit, selon M. Ayrault, de "stimuler la créativité des entreprises dans quelques secteurs stratégiques".
L'ancienne présidente d'Areva et ancienne conseillère de François Mitterrand à l'Elysée, Anne Lauvergeon, présidera ainsi une commission, "Innovation 2030", qui sera composée de scientifiques, d'économistes et d'entrepreneurs .
M. Ayrault lui a assigné comme "mission" de "réfléchir à la manière dont la France doit se préparer, sur le plan technologique et industriel, à répondre aux nouveaux besoins qui naîtront dans les 20 prochaines années, des évolutions de nos modes de vie et de consommation, mais aussi des impératifs technologiques".
Les travaux de cette commission viendront ensuite alimenter la réflexion du Commissariat général à la stratégie et à la prospective qui sera "prochainement" installé, précise M. Ayrault.