Plusieurs banques d'investissement américaines, dont Goldman Sachs et les divisions dédiées de Citigroup ou Bank of America, étudient un renforcement de leurs règles internes pour éviter les conflits d'intérêt, écrit le Wall Street Journal vendredi.
L'accent serait mis notamment sur les détentions d'actions par les banquiers qui travaillent sur des opérations de fusions et acquisitions, ajoute le quotidien sur son site internet, citant des sources proches du dossier.
Cette réflexion intervient alors que Goldman Sachs a récemment été mis en cause par un juge du Delaware (est des Etats-Unis) dans le cadre du rachat du groupe de transport énergétique El Paso par son concurrent Kinder Morgan.
Le patron d'El Paso, Goldman Sachs, qui agissait en tant que conseil et un des employés de Goldman Sachs ont été accusés d'avoir présenté des conflits d'intérêts dans cette opération.
Des actionnaires d'El Paso se sont plaints en particulier du fait que la banque détenait une part de 19% dans Kinder Morgan et que le banquier, Steve Daniel, possédait personnellement pour 340.000 dollars d'actions Kinder Morgan.
Le juge ne s'est pas opposé à la fusion mais a qualifié de "très dérangeant" ces conflits d'intérêts.
L'examen interne de Goldman pourrait fournir aux entreprises clients plus de transparence sur les intérêts financiers des banquiers conseils sur les opérations de fusions et acquisitions, poursuit le Wall Street Journal.
Goldman Sachs, Citigroup et Bank of America n'ont pas répondu à des demandes de commentaires.