FRANCFORT/DÜSSELDORF (Reuters) - Thyssenkrupp pourrait parvenir à un accord sur la fusion de ses activités européennes dans la sidérurgie avec celles de l'indien Tata Steel dans le courant du mois de septembre, a déclaré lundi un porte-parole du groupe allemand, ajoutant que les négociations étaient entrées dans leur dernière phase.
Le titre du groupe a accru ses gains à la Bourse de Francfort après cette annonce. A 12h32 GMT, il prenait 1,42% à 26,39 euros, signant l'une des plus fortes hausses du Dax, qui avançait de 1,02% au même moment.
Le mensuel allemand Manager Magazin a rapporté auparavant que le conseil de surveillance de Thyssenkrupp pourrait approuver l'accord le 23 ou le 24 septembre, citant des sources proches du dossier.
Un porte-parole du comité d'entreprise de Thyssenkrupp a confirmé que la réunion du conseil de surveillance, initialement prévue le 12 septembre, avait été reportée au 23 ou 24 de ce même mois.
Le syndicat IG Metall a déclaré être toujours opposé à une telle fusion. Il a souligné que rien ne laissait penser que les représentants du personnel au conseil d'administration l'approuveraient.
De son côté, Tata Steel a annoncé avoir obtenu l'aval des autorités britanniques à la séparation de son régime de retraite en Grande-Bretagne de ses autres activités, un feu vert ouvrant la voie à un accord avec Thyssenkrupp.
"Le régime de retraite britannique est désormais séparé de Tata Steel Grande-Bretagne et d'un certain nombre de sociétés qui lui sont affiliées", déclare le groupe dans un communiqué.
Le régime de retraite de Tata Steel, pesant 15 milliards de livres (16,52 milliards d'euros) et lourdement déficitaire, a été l'un des obstacles majeurs à une possible fusion, Thyssenkrupp refusant de prendre en charge son passif.
(Georgina Prodhan et Tom Kaeckenhoff; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)