LONDRES (Reuters) - International Airlines Group a annoncé vendredi un bénéfice en hausse de 30% au troisième trimestre et relevé ses objectifs annuels, rassurant ainsi des investisseurs qui avaient vu certains de ses concurrents revoir leurs prévisions à la baisse à la suite de grèves.
Le bénéfice d'exploitation ressort à 900 millions d'euros contre 690 millions un an auparavant et un consensus le donnant à 879 millions.
Le propriétaire des compagnies aérienne British Airways, Iberia et Vueling prévoit dorénavant un bénéfice d'exploitation en hausse de 550 à 600 millions d'euros par rapport aux 770 millions d'euros dégagés en 2013. Il anticipait auparavant une hausse d'au moins 500 millions.
Cela contraste avec les annonces faites auparavant par Lufthansa et Air France-KLM. La compagnie franco-néerlandaise, qui a publié mercredi des résultats trimestriels en baisse, a confirmé que le conflit social et la diminution des réservations constatée au quatrième trimestre pourraient réduire son excédent brut d'exploitation d'environ 500 millions d'euros cette année.
Lufthansa a révisé en baisse son objectif de bénéfice de 2015 pour la deuxième fois cette année en raison d'une conjoncture économique mondiale incertaine et de la baisse des prix des billets, et a prévenu que de nouvelles grèves pourraient aussi peser sur son objectif pour cette année.
Air France et Lufthansa doivent se développer dans le low cost pour faire face à la concurrence de compagnies de ce type telles qu'easyJet, alors qu'IAG bénéfice sur ce segment de l'activité de Vueling, qui a contribué au résultat opérationnel trimestriel à hauteur de 140 millions d'euros.
L'action IAG a ouvert en hausse de 3,4% en Bourse de Londres. Elle a surperformé ces trois derniers mois, avec un gain de 16% contre un recul de 20% de Lufthansa et de 22% d'Air France.
La hausse du bénéfice s'explique par une contrôle étroit des coûts tant chez British Airways que chez Iberia avec l'introduction d'avions moins gourmands en kérosène, a observé IAG, première compagnie aérienne européenne par la capitalisation.
(Sarah Young, Wilfrid Exbrayat pour le service français)