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Wall Street encore impactée par la Fed, le Dow Jones perd 2%

Publié le 21/12/2018 07:05
© Reuters. WALL STREET TERMINE EN BAISSE
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(Reuters) - La Bourse de New York a fini en forte baisse jeudi, avec le S&P-500 à des plus bas de 15 mois, dans un marché qui a continué de réagir à la volonté de la Réserve fédérale de poursuivre ses hausses de taux en dépit des inquiétudes sur la croissance et la volatilité des marchés financiers.

L'indice Dow Jones a perdu 464,06 points, soit 1,99%, à 22.859,60 et le S&P-500, plus large, a cédé 39,54 points ou 1,58% à 2.467,42, ce qui porte leur recul à plus de 7% depuis le début de l'année.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 108,42 points (1,63%) à 6.528,41, à pratiquement 20% de sa clôture record du 2 août - un seuil qui l'aurait fait passer en "bear market" (territoire baissier) et qu'il a franchi en séance, quand il a reculé jusqu'à un nouveau plus bas de 2018 à 6.447 points. Depuis le 1er janvier, sa baisse n'est toutefois que de 5,4%.

Sans surprise, la Fed a relevé mercredi l'objectif de taux des fonds fédéraux d'un quart de point, pour la septième fois en huit trimestres, mais sa décision de maintenir une trajectoire haussière l'an prochain et de continuer de réduire son bilan au rythme de 50 milliards de dollars (44 milliards d'euros) par mois a douché les espoirs des investisseurs d'une pause dans le resserrement monétaire.

"La Fed a tué l'idée qu'elle apporterait un filet de sécurité au marché", commente Michael Antonelli, responsable des ventes institutionnelles chez Robert W. Baird à Milwaukee.

"Le resserrement quantitatif se poursuit à un rythme plus rapide que prévu et les cours des actions s'ajustent en conséquence", dit pour sa part Joe Saluzzi, co-directeur du trading chez Themis Trading à Chatham (New Jersey), en référence à la réduction du bilan de la banque centrale.

A l'absence de soutien de la Fed, qui avait déjà plombé Wall Street mercredi, s'ajoute le bras de fer entre le président Donald Trump et le Congrès sur le budget, avec la menace de la fermeture de certaines administrations publiques dès vendredi soir. Le "shutdown" qui menace ne serait que partiel mais augurerait mal de l'an prochain quand les démocrates contrôleront la Chambre des Représentants, note Brian Battle, chez Performance Trust Capital Partners à Chicago.

Quelques publications de sociétés mal reçues ont enfin ajouté au pessimisme des investisseurs.

L'indice Vix de la volatilité a bondi dans l'après-midi jusqu'à 30,30, au plus haut depuis son pic à plus de 50 points pendant la correction du début février. Il a finalement terminé à 28,38 points, en hausse de 2,80 points ou près de 11%.

Les volumes ont été étoffés avec 12,02 milliards de titres qui ont changé de mains, à comparer à une moyenne de 8,37 milliards sur les 20 dernières séances.

VALEURS

Parmi les 11 grands indices sectoriels S&P, seul celui des services aux collectivités (+0,27%) a fini dans le vert, aidé par le profil défensif des "utilities".

Les plus fortes baisses ont été pour l'énergie (-2,79%), dans le sillage des cours du pétrole, et pour les valeurs de la consommation discrétionnaire (-2,25%) dans la crainte d'une saison de Noël en demi-teinte à cause de la hausse du coût du crédit. La consommation de base, au profil normalement défensif, a aussi subi cet effet (-1,74%).

Parmi les 30 composantes du Dow Jones, la seule hausse a été pour Johnson & Johnson, qui a progressé de 0,52%.

Après leurs résultats, la chaîne de pharmacies Walgreens Boots Alliance a lâché 5,02%, la plus forte baisse du Dow, et le groupe agroalimentaire Conagra Brands, lanterne rouge du S&P-500, a chuté de 16,53%.

Le croisiériste Carnival (LON:CCL) (-9,49%) et le géant du conseil Accenture (NYSE:ACN) (-4,94%) ont pour leur part été sanctionnés après des prévisions inférieures aux attentes.

Nike (NYSE:NKE) a reculé de 2,09% dans l'attente de ses résultats à la clôture mais il remontait nettement dans les transactions d'après-Bourse, son chiffre d'affaires étant ressorti supérieur aux attentes.

Parmi les plus fortes baisses du jour, Twitter (NYSE:TWTR) a chuté de 11,05% à 29,29 dollars après avoir été pris pour cible par le spécialiste de ventes à découvert Citron Research, pour qui le titre ne vaut pas plus que 20 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les inscriptions au chômage ont augmenté de 8.000 la semaine dernière, à 214.000 contre 206.000 la semaine précédente, tout en se maintenant non loin des 202.000 de la mi-septembre, un plus bas depuis 49 ans, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.

Plus inquiétant, l'indice d'activité économique de la Réserve fédérale de Philadelphie a dénoté un fort ralentissement dans le nord-est des Etats-Unis en décembre alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient une amélioration. L'indice "Philly Fed" a baissé à 9,4, au plus bas depuis août 2016, contre 12,9 en novembre et 15,0 attendu.

CHANGES

Malgré la perspective de nouvelles hausses de taux aux Etats-Unis, le dollar a fait les frais de la baisse de Wall Street et des inquiétudes sur la croissance.

Le billet vert a baissé pour la cinquième séance consécutive face au yen, reculant à un plus bas depuis trois mois de 110,82 yens. L'euro, en hausse de 0,7% à 1,1452 dollar, a continué de bénéficier de l'accord annoncé mardi à Bruxelles sur le projet de budget italien.

L'indice dollar, qui mesure la valeur du dollar face à un panier de six grandes devises, a reculé de 0,7% à 96,3780 après un plus bas d'un mois à 96,168.

Le dollar pâtit aussi d'une baisse sensible des rapatriements des devises aux Etats-Unis, à 93 milliards de dollars au troisième trimestre contre un pic de près de 300 milliards en janvier-mars selon les dernières données disponibles.

TAUX

L'aversion au risque a initialement profité aux obligations, faisant reculer les rendements des Treasuries à 10 ans à un plus bas de huit mois, mais ils sont repartis à la hausse à mesure que les indices boursiers réduisaient leurs pertes.

Le rendement de l'emprunt de référence à 10 ans a fini la séance autour de 2,81% contre 2,77% mercredi soir, après avoir reculé jusqu'à 2,748%, un plus bas depuis le 4 avril.

L'écart de rendement avec les notes à deux ans est brièvement revenu à neuf points de base, égalant le plus bas depuis 2007 atteint le 4 décembre dernier.

"On a assisté à une réaction un peu extrême (des marchés)", observe Blake Gwinn, stratège taux chez NatWest Markets à Stamford (Connecticut). "(Le président de la Fed Jerome) Powell, lors de sa conférence de presse, a quand même affiché un niveau de prudence inédit cette année."

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes avaient auparavant terminé en baisse de 1% à 2%, touchant des plus bas de deux ans - à l'exception de Londres - dans le sillage de Wall Street.

L'indice CAC 40 a perdu 1,78% à 4.692,46 points et le Dax allemand a cédé 1,44%.

Le FTSE-100 britannique a limité sa perte à 0,72%, à la suite de la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre qui semble vouloir continuer à prendre en compte la fragilité de son économie et s'abstenir de relever ses taux tant que les incertitudes liées au Brexit continueront de peser.

L'indice paneuropéen Stoxx 600 a perdu 1,38%, ce qui porte sa baisse à 13,5% depuis le 1er janvier - sa plus mauvaise performance depuis 2008. Le recul depuis le début de l'année est de 17,9% pour le Dax, de 12,7% pour le Footsie, de 11,7% pour le CAC et 15% environ pour Milan. [.EUFR]

L'indice MSCI Monde, en baisse - d'environ 1,5% - pour la cinquième séance de suite, est lui retombé à son plus bas niveau depuis mai 2017. Depuis le début de l'année, c'est plus de 7.000 milliards de dollars de valeur boursière qui est partie en fumée sur les marchés mondiaux.

PÉTROLE

Emportés par la baisse de Wall Street, les cours du pétrole ont chuté sur le Nymex de quelque 5%, touchant des plus bas de plus d'un an.

Le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 4,75% à 45,88 dollars le baril après avoir reculé jusqu'à 45,67, un plus bas depuis août 2017. Le Brent a lui décroché de 5,05% à 54,35 dollars après un creux à 54,28, son plus bas niveau depuis septembre 2017.

Les deux contrats ont perdu plus de 35% par rapport aux pics atteints au début du mois d'octobre.

OR

L'or, valeur refuge par excellence, a profité à plein de la dégringolade de Wall Street et du dollar. "Les marchés boursiers sont délaissés et les futures sur le pétrole aussi, ce qui entraîne une fuite vers la qualité", commente Phil Streible, stratège matières premières chez RJO Futures à Chicago.

Le métal fin a gagné 1,5% à 1.260,21 dollars l'once sur le marché au comptant après être monté auparavant jusqu'à 1.265,68, un plus haut depuis le 9 juillet.

L'argent a touché un plus haut depuis le 2 novembre à 14,84 dollars l'once.

A SUIVRE VENDREDI :

© Reuters. WALL STREET TERMINE EN BAISSE

Avant la trêve de fin d'année, les investisseurs prendront connaissance d'une volée d'indicateurs parmi lesquels le PIB définitif du troisième trimestre et l'indice d'inflation PCE Core, publié en même temps que la statistique des revenus et dépenses des ménages.

(avec April Joyner à New York et Medha Singh à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

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