La Grèce a entrepris lundi de payer à la BCE et au FMI plus de six milliards d'euros, tout en rouvrant ses banques avec des services encore très limités et en augmentant la TVA.
- ACCORD EUROPEEN SUR LA GRECE -
- 13 JUILLET: Les Européens concluent, après des négociations âpres lors d'un sommet marathon à Bruxelles, un accord pour négocier un 3e plan d'aide à la Grèce, d'un montant compris entre 82 et 86 milliards d'euros, ce qui permet le maintien du pays dans la zone euro mais au prix de nouveaux lourds sacrifices sur trois ans.
Le 5 juillet, les Grecs avaient rejeté lors d'un référendum (61,31% de non) les propositions formulées fin juin par les créanciers du pays.
"Le Grexit a disparu", déclare le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Le président François Hollande salue le choix "courageux" du Premier ministre grec Alexis Tsipras. "Le chemin sera long et difficile", avertit, quant à elle, la chancelière Angela Merkel, inflexible vis-à-vis d'Athènes tout au long des discussions.
- LE PARLEMENT GREC VALIDE L'ACCORD -
- 16 JUILLET: Dans la nuit, le Parlement grec adopte un premier volet de dures réformes demandées par les créanciers, malgré plusieurs défections dans le camp d'Alexis Tsipras. Le vote a été précédé d'une manifestation anti-austérité qui a donné lieu à des incidents dans le centre d'Athènes.
La zone euro donne son feu vert pour des négociations sur un 3e plan d'aide à la Grèce.
La Banque centrale européenne (BCE) relève de 900 millions d'euros sur une semaine le plafond des prêts d'urgence accordés aux banques grecques.
- PRET D'URGENCE DE L'UE -
- 17 JUILLET: L'UE a accordé un prêt d'urgence de sept milliards d'euros à la Grèce, annonce le commissaire européen chargé de l'euro. Ce prêt doit aider la Grèce à faire face à ses besoins de financement durant les négociations qui doivent s'ouvrir entre Athènes et les institutions créancières (Commission européenne, BCE et Fonds monétaire international).
Le Premier ministre grec remanie son gouvernement en écartant les ministres opposés aux réformes, tout en confortant à son poste Euclide Tsakalotos, son ministre des Finances, apprécié de ses homologues de la zone euro.
Feu vert du Bundestag allemand aux négociations sur un 3e plan d'aide.
- MERKEL REDIT SON OPPOSITION A UNE REDUCTION DE LA DETTE -
- 19 JUILLET: Angela Merkel réaffirme son opposition à une réduction "classique" de la dette grecque, un "haircut", jugeant que cette pratique ne pouvait avoir lieu "dans l'union monétaire".
Plusieurs voix se sont élevées en faveur d'une réduction de la dette. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé le 17 juillet qu'un allègement de la dette était indispensable à la viabilité d'une nouvelle aide européenne.
- REOUVERTURE DES BANQUES - HAUSSE DE LA TVA -
- 20 juil: Les Grecs reprennent le chemin des banques rouvertes avec des services encore très limités, légèrement assouplis par rapport au contrôle des capitaux instauré le 29 juin.
La TVA passe de 13% à 23% pour les denrées non périssables et la restauration. Elle reste inchangée à 13% pour l'hôtellerie, et est légèrement réduite à 6% pour les médicaments, les livres et les places de spectacle.
Les opérations en vue de payer environ deux milliards d'euros d'arriérés au FMI et 4,2 milliards d'euros dus à la BCE ont commencé dans la matinée, indique une source proche du ministère grec des Finances. Le FMI annonce avoir reçu la somme due par la Grèce depuis le 30 juin et ne plus considérer le pays en défaut de paiement.