Le conglomérat allemand Siemens a lancé mercredi un ultimatum à sept de ses anciens dirigeants, sommés de lui verser des dommages et intérêts dans le cadre d'une vaste affaire de corruption faute de quoi l'entreprise engagera des poursuites en justice.
Les personnes concernées, dont l'ancien patron Klaus Kleinfeld et l'ex-président du conseil de surveillance Heinrich von Pierer, ont jusqu'à la mi-novembre "pour se déclarer prêt au compromis".
Si aucun accord n'est conclu à cette date, le groupe de Munich (sud) "portera plainte", ajoute-t-il dans un bref communiqué, confirmant des informations parues dans la presse. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, Siemens réclamerait notamment 6 millions d'euros à Heinrich von Pierer.
Fin août, le groupe avait annoncé que trois autres anciens dirigeants avaient accepté de verser chacun 500.000 euros à l'entreprise, qui avait renoncé en échange à leur réclamer des dommages-intérêts en justice.
Le groupe allemand, qui fabrique aussi bien des éoliennes que des turbines à gaz ou des trains, réclame des dommages-intérêts à une dizaine d'anciens dirigeants (y compris les trois ayant réglé le litige), accusés d'avoir fermé les yeux sur les pratiques de corruption.