Le géant mondial de l'acier et des mines ArcelorMittal a dévoilé mercredi une perte nette de 3,73 milliards de dollars pour 2012, largement due à des dépréciations d'actifs déjà annoncées et aux coûts de restructurations.
La division d'aciers plats carbone Europe, qui inclut le site lorrain de Florange (Moselle) et celui de Liège (est de la Belgique) au coeur de l'actualité sociale des derniers mois, a accusé une perte opérationnelle de 2,2 milliards d'euros au quatrième trimestre.
Cette perte comprend notamment une dépréciation pour écarts d'acquisition de 2,5 milliards de dollars "résultant de l'affaiblissement de l'environnement macro-économique et du climat du marché en Europe", qui représente plus de la moitié des dépréciations annoncées en janvier par le groupe.
Après une longue bataille avec le gouvernement français, ArcelorMittal a annoncé à l'automne 2012 la fermeture des hauts-fourneaux de Florange. Le sidérurgiste a également décidé le mois dernier de fermer de nouvelles lignes de production sur le site belge de Liège.
Des ouvriers métallurgistes de trois pays (France, Belgique et Luxembourg) ont prévu de manifester mercredi à Strasbourg devant le Parlement européen, alors que les gouvernements concernés ont aussi convenu de porter le dossier de la sidérurgie au niveau européen.
En ce qui concerne ses perspectives, le groupe a indiqué s'attendre à une amélioration de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) en 2013. En 2012, son Ebitda s'est élevé à 7,08 milliards de dollars, dans la fourchette haute des prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur 6,96 milliards.
Ce résultat inclut au dernier trimestre un bonus de 200 millions provenant de la vente de crédits carbone.
"Bien que nous prévoyions la poursuite de ces défis en 2013, principalement sous l'effet de la fragilité de l'économie européenne, nous avons récemment perçu des indicateurs positifs qui (...) devraient soutenir l'amélioration de la rentabilité de notre activité sidérurgique cette année", a indiqué le PDG du groupe Lakshmi Mittal, cité dans le communiqué.