Investing.com-- La tendance désinflationniste de la Chine s'est aggravée en novembre, selon des données publiées au cours du week-end, les prix à la consommation ayant chuté à leur rythme le plus rapide en trois ans, tandis que les prix à la production sont restés en contraction pour un quatorzième mois consécutif.
Ces données ont suscité des inquiétudes accrues concernant l'économie chinoise, ce qui a entraîné une chute de plus de 1 % de l'indice de référence chinois Shanghai Shenzhen CSI 300, qui a atteint son niveau le plus bas depuis près de cinq ans. L'indice Shanghai Composite et l'indice Hang Seng de Hong Kong ont perdu respectivement 1 % et 2 %, en raison de la faiblesse des actions continentales.
Le yuan a perdu 0,3% malgré un point médian quotidien plus élevé.
L'indice des prix à la consommation en Chine a chuté de 0,5 % en glissement mensuel en novembre, selon les données du Bureau national des statistiques. La lecture était plus faible que les attentes d'une baisse de 0,1%, et s'est également aggravée par rapport à une contraction de 0,1% observée en octobre.
En glissement annuel, l'inflation de l'IPC a chuté de 0,5 %, manquant les attentes d'une baisse de 0,1 % et s'aggravant par rapport à une baisse de 0,2 % le mois précédent. La lecture a également été la plus faible depuis septembre 2020.
Les données ont montré peu de reprise des dépenses de consommation, l'activité commerciale restant faible et les risques économiques croissants amenant les consommateurs à réduire davantage leurs dépenses discrétionnaires.
La baisse s'est également produite malgré les injections continues de liquidités par le gouvernement et a signalé que Pékin devait faire plus pour soutenir l'activité économique.
La faiblesse de l'activité commerciale a fait chuter l'inflation de l'indice des prix à la production de 3 % en glissement annuel en novembre, ce qui est inférieur aux prévisions de 2,8 % et à la baisse de 2,6 % du mois précédent. L'inflation de l'IPP est également restée en contraction pour un quatorzième mois consécutif.
Les entreprises chinoises ont continué à subir la pression de la faible demande étrangère, une légère reprise des commandes locales n'ayant guère compensé le déclin général.
Ces chiffres contredisent une déclaration récente du gouverneur de la Banque populaire de Chine (PBOC), Pan Gongsheng, qui a déclaré que l'inflation devrait être "en hausse".
L'économie chinoise a été confrontée à des vents contraires cette année, le ralentissement du marché immobilier et la détérioration de la demande d'exportations ayant empêché la reprise économique post-COVID de se matérialiser.
La semaine dernière, Moody's a mis en garde contre un éventuel abaissement de la note de crédit de la Chine et a également modifié ses perspectives sur le pays pour les rendre négatives en raison des risques économiques persistants.
Bien que les autorités chinoises aient continué à promettre de nouvelles mesures de relance de l'économie, la majeure partie de ce soutien a consisté en des injections de liquidités par la Banque centrale chinoise (PBOC).
Les investisseurs ont demandé à Pékin de mettre en place des mesures fiscales plus ciblées pour soutenir l'économie. Le gouvernement a prévu d'émettre des obligations pour un montant de 1 000 milliards de yuans (139 milliards de dollars) afin de stimuler les dépenses d'infrastructure.
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