Les immatriculations de voitures neuves au sein de l'Union européenne ont reculé en novembre pour le quatorzième mois consécutif, de 10,3% sur un an, et sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1993 sur les onze premiers mois de l'année, a annoncé vendredi l'ACEA.
Au total, 926.486 voitures ont été vendues le mois dernier dans les 27 pays (hors Malte, dont les données ne sont pas disponibles), selon les données de l'Association européenne des constructeurs automobiles.
Comme lors des mois précédents, la situation est contrastée selon les pays avec une hausse au Royaume-Uni, un léger recul en Allemagne et un effondrement en France, en Italie et en Espagne.
L'évolution diffère également suivant les constructeurs. Les généralistes, dont les français PSA Peugeot Citroën et Renault, l'italien Fiat ou l'américain General Motors avec sa marque Opel, souffrent particulièrement. Les immatriculations de Renault (marques Renault et Dacia) plongent ainsi de 27,7%.
Les marques allemandes "premium" gardent elles la tête hors de l'eau : BMW gagne même 3,8%, Mercedes-Benz grappille 1,2% et Audi ne perd que 2,9%.
Le groupe sud-coréen Hyundai-Kia s'en sort mieux. Sa marque Hyundai a gagné 8,7% mais Kia a perdu 3,6%.
Le numéro un européen, l'allemand Volkswagen, a laissé 2,9%.
Sur les onze premiers mois de l'année, le recul des immatriculations dans les 27 pays (hors Malte dont les données ne sont pas disponibles) atteint 7,6% à près de 11,26 millions de voitures, au plus bas depuis 1993, souligne l'ACEA.
Confrontés au recul du marché, certains constructeurs implantés en Europe n'arrivent plus à faire tourner à plein leurs usines et ont décidé d'en fermer. Après PSA et Ford, Opel a annoncé cette semaine l'arrêt de la production dans son usine de Bochum après 2016.
Quant à l'Union européenne, elle estime avoir peu de moyens pour répondre à la crise et compte sur les industriels pour régler leurs problèmes de surcapacité.