Plus de 60% des Français sont favorables à un prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, une idée vers laquelle le gouvernement voudrait aller progressivement afin de "simplifier le recouvrement de l'impôt", assure un sondage de Tilder-LCI-OpinionWay diffusé jeudi.
Au total, 62% des personnes interrogées les 20 et 21 mai se sont dites favorables "à la mise en place du prélèvement à la source pour l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire à son paiement directement par prélèvement sur [la] fiche de paye [ou la] pension de retraite", a détaillé Tilder. 37% y sont opposés.
Le sondage Tilder a été réalisé sur un échantillon représentatif de 990 personnes, selon la méthode des quotas, interrogées en ligne.
Mercredi à la sortie du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a indiqué que l'exécutif voulait se diriger progressivement vers un prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, sans toutefois fixer d'échéance.
"L'idée est d'aller vers une simplification du recouvrement de l'impôt, avec la mise en oeuvre progressive dans le cadre de la simplification des feuilles de paie et du numérique de la retenue à la source, sans fusion" avec la CSG, a-t-il déclaré.
Quant à la date à laquelle pourrait être mis en oeuvre ce prélèvement à la source, évoqué, selon lui, mardi par François Hollande lors d'un discours à Carcassonne, "tout l'enjeu en termes politiques est de rester sur des objectifs et de ne pas affoler les gens", a-t-il observé, affirmant que le gouvernement prendrait "le temps nécessaire".
Menée par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, la motion majoritaire du parti dans le cadre de son congrès de Poitiers, du 5 au 7 juin, défend également la remise en route du "chantier de l'impôt citoyen" dès "le projet de budget pour 2016", avec "un prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu et une réduction de la CSG sur les premières tranches de revenus".
Interrogé sur ce point, le porte-parole du gouvernement a assuré mercredi qu'il ne s'agissait "pas d'une opération de congrès", mais d'un projet visant "à simplifier" le prélèvement de l'impôt