Le lanceur lourd européen Ariane 5 a décollé et mis sur orbite les deux satellites de télécommunication Intelsat 33e, puis Intelsat 36, pour l'opérateur Intelsat, à Kourou, a indiqué Arianespace, la société qui commercialise les lancements.
Pour son quatrième succès de l'année, le 231ème de la famille Ariane, le lanceur a illuminé le ciel guyanais et la savane de Kourou, avant de poursuivre sa route vers l'espace, a constaté un journaliste de l'AFP.
Un peu moins de 29 minutes après le décollage d'Ariane, le lanceur a mis sur orbite le satellite Intelsat 33e conçu pour répondre aux besoins de connectivité à haut débit et de haute qualité des opérateurs de télécommunication, des entreprises, de l'aéronautique et de divers médias.
Construit par Boeing (NYSE:BA), Intelsat 33e est le deuxième satellite de la nouvelle génération de satellites de haut débit Epic. Il permettra d'étendre la capacité de débit élevé d'Intelsat en bandes C et Ku dans une zone qui s'étend du continent américain à l'Asie en passant par l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique et la Méditerranée.
Un peu moins de 42 minutes après le décollage, Ariane 5 a mis sur orbite le second satellite, Intelsat 36, construit par SSL (Space Systems/Loral) qui permettra d'améliorer la couverture média desservant l’Afrique du Sud et l’Océan indien.
"Ce sixième lancement de l’année 2016, le quatrième avec Ariane 5, a eu lieu le 24 août à 19h16 (heure de Kourou) depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG). Il marque le 73e succès d’affilée pour le lanceur Ariane 5. Avec une masse totale d’emport de 10 735 kg vers l’orbite de transfert géostationnaire, Ariane 5 confirme sa montée en performance, dépassant le précédent record établi en juin 2016 avec 10 730 kg", s'est félicité Arianespace dans un communiqué.
"Ce soir un opérateur clef, l'un des plus gros opérateur au monde, Intelsat, avait fait le choix de réserver l'ensemble du lanceur et d'y mettre deux satellites. Vous imaginez bien qu'un opérateur ne fait pas ça avec n'importe quel lanceur et il jouait très gros" a déclaré Stéphane Israël PDG d'Arianespace joint par téléphone par l'AFP à l'issue du lancement.
"Il avait d'une certaine manière mis tous ses œufs dans le même panier et en un seul lancement nous avons déployé ses deux satellites ce qui lui permettra d’accroître ses capacités et de mieux satisfaire ses clients. Il s'agissait d'un lancement doublement important pour Intelsat", a-t-il-poursuivi.
"Cinq lancements seront à effectuer d'ici fin 2016, le prochain avec Vega le 15 septembre pour le gouvernement du Pérou et pour la start-up Terra-Bella (une société Google (NASDAQ:GOOGL), ndr) avec respectivement les petits satellites PeruSAT et SkySat-Gen2", a-t-il ajouté.
M. Israël a également rappelé que "le 13 septembre le Conseil de l'ESA doit définitivement confirmer le programme Ariane 6" et a affirmé "être confiant dans le fait que le conseil de l'ESA confirmera définitivement ce programme pour un premier lancement en 2020".