La direction d'Air France (PA:AIRF) a mis fin aux négociations avec les pilotes sur le plan stratégique Trust Together, qui comprend notamment la création d'une compagnie à coûts réduits, et transmis mercredi un projet d'accord aux syndicats, a appris l'AFP auprès d'eux.
Les négociations ont été "interrompues" dans la nuit de jeudi à vendredi par la direction, qui a envoyé mercredi un projet d'accord ouvert à la signature jusqu'au 31 mai, ont précisé le SNPL et le Spaf.
Sollicitée, la direction d'Air France n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.
Au cours des dernières séances de négociation, il y a eu "beaucoup d'avancées de part et d'autre" mais "l'accord était loin d'être achevé" quand la direction a clos les discussions "de manière un peu unilatérale", a commenté Emmanuel Mistrali, porte-parole du syndicat majoritaire SNPL.
Il a évoqué un "projet rédigé un peu à la hussarde", notamment sur le projet de nouvelle compagnie Boost, aux contours juridiques incertains selon lui.
Le Spaf de son côté a préféré prendre connaissance du projet d'accord avant de s'exprimer plus en détails.
La semaine dernière, "lorsqu'on s'est quitté, il manquait des choses", a simplement affirmé son président Grégoire Aplincourt, évoquant notamment l'absence de revalorisation des grilles salariales.
Le plan stratégique d'Air France-KLM, Trust Together (la confiance ensemble), repose en partie sur la création d'une compagnie reprenant des lignes moyen et long-courriers d'Air France actuellement déficitaires.
Pour voir le jour, le projet doit nécessairement faire l'objet d'un accord avec le SNPL, syndicat de pilotes majoritaire à 65% chez les pilotes d'Air France.
La compagnie fonctionnerait avec des pilotes d'Air France volontaires, mais avec des hôtesses et stewards (PNC) recrutés en externe et rémunérés "au prix du marché", ce qui a suscité une franche opposition des syndicats PNC d'Air France.